« Une tolérance zéro » pour ceux qui ne respecteront pas le couvre-feu, la police redoute les débordements dans certains quartiers

Par Emmanuelle Bourdy
17 décembre 2020 17:36 Mis à jour: 17 décembre 2020 17:36

Depuis mardi 15 décembre, le confinement a été levé mais le couvre-feu, lui, est entré en vigueur. De 20 h à 6 h du matin, nul ne peut sortir de chez lui sans autorisation valable et dûment remplie. La police est sommée de faire la chasse aux rebelles qui ne voudront pas respecter cette mesure, et la loi sera scrupuleusement appliquée, avec « une tolérance zéro ».

Depuis ce mardi, avec l’entrée en vigueur du couvre-feu, les sorties sont limitées, entres autres, aux déplacements pour raisons professionnelles, pour des soins ou achat de médicaments, pour motifs impérieux, pour convocation judiciaire ou administrative ou pour promener son animal de compagnie. Mais personne ne pourra sortir pour aller voir des amis ou pour simplement se promener. Dans tous les cas énumérés, il faudra se munir d’une attestation de déplacement, sans quoi une amende de 135 € guettera le fautif.

« Le couvre-feu sera appliqué fermement. »

Jean Castex et Gérald Darmanin ont expliqué jeudi dernier que le couvre-feu « sera strictement contrôlé » et qu’il n’y aura « pas de consignes d’indulgence », rapporte Sud-Ouest. Les policiers se sont montrés satisfaits de cette décision, car cela va leur permettre de « clarifier » la situation. En effet, lors du dernier confinement, Éric Marrocq, secrétaire régional du syndicat Alliance police en Nouvelle-Aquitaine, a souligné à ce propos que « le flot de personnes en circulation dans les rues ne permettait pas à la police de faire des contrôles approfondis ».

La préfète de Nouvelle-Aquitaine, Fabienne Buccio a également confirmé lundi dernier sur Tv7 que « le couvre-feu sera appliqué fermement. Il y aura des contrôles de police et de gendarmerie. Il faut marquer les esprits dès le début. On sait que 80 % de la population, peut-être même plus, vont respecter, et on sait toujours qu’il y a un petit pourcentage qui a besoin que nous les contrôlions… »

Dans certains quartiers, « il faut être sur nos gardes »

Les policiers craignent les 20 % restants, car parmi eux, il y a les « voyous » de certains quartiers. « Le confinement a été compliqué à faire appliquer dans certains quartiers, et ce sera pareil avec le couvre-feu. L’inquiétude, c’est toujours la même quand on va dans ces quartiers, il faut être sur nos gardes. Il y a toujours des gens qui ne respectent pas, ne serait-ce que par provocation », explique Philippe Rolland, du syndicat Unité SGP-Police FO.

Et la première des soirées tendues à laquelle les forces de l’ordre vont devoir faire face sera celle du Nouvel An. Ainsi que le relate Sud-Ouest, « ce sera, je pense, exacerbé, au niveau de la violence, à cause du confinement », affirme Éric Marrocq. C’est la raison pour laquelle « plus de 100 000 policiers et gendarmes » seront mobilisés pour l’occasion, a déclaré Gérald Darmanin.

Éric Marrocq ajoute que ces « voyous […] vont se faire un malin plaisir de défier la police. On est clairement appelés par notre hiérarchie à une tolérance zéro, donc nous serons là pour répondre fermement, avec professionnalisme. Mais je crains qu’il y ait, une fois de plus, des débordements, que nos policiers soient de nouveau insultés, agressés, blessés ».

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