Lors d’une récente interview, le président argentin Javier Milei, a encouragé les gens à ne pas craindre la liberté.
Il a partagé un point de vue fascinant sur l’histoire biblique de Moïse ayant conduit les Israélites hors d’Égypte; le président Milei a noté que seule une minorité du peuple avait quitté le pays. La majorité est restée en Égypte pour le « poisson gratuit » et en « échange de ce poisson, ils ont perdu leur liberté ».
On peut se demander ce qu’il est advenu des Israélites restés en Égypte. Ils sont aujourd’hui disparus et inconnus.
Mais les descendants de ceux ayant exercé la liberté que Dieu leur a donnée, et pris des risques, ont prospéré malgré des siècles de persécution.
Le peuple juif est aujourd’hui le plus instruit des groupes religieux au monde et, bien qu’il ne représente que 0,2 % de la population mondiale, environ 22 % des prix Nobel ont été remportés par des juifs. La liberté, semble-t-il, a ses conséquences.
M. Milei avait raison en ce qui concerne la liberté. Elle est au cœur de la foi judéo-chrétienne et des autres grandes religions du monde. Mais c’est une vérité souvent oubliée.
Le récit de la création dans le livre de la Genèse a été écrit dans le contexte de la captivité des Israélites à Babylone, où les habitants vénéraient des dieux qui méprisaient la liberté et les traitaient comme des êtres étant tout sauf libres.
Le récit babylonien de la création parle d’une humanité créée sous la forme de sauvages, pour servir d’esclaves aux dieux (et esclaves à d’autres personnes).
Mais le récit biblique de la création parle d’un Dieu de liberté suprême, d’un Dieu qui a créé les êtres humains dans l’amour et pour la liberté, et avec la dignité d’utiliser cette liberté pour être maîtres de leur propre destin.
Cependant, les gens oublient souvent que nous sommes faits pour être libres.
En effet, dans le premier livre de Samuel, les Israélites ont insisté pour renoncer à leur liberté afin d’avoir un roi comme les nations environnantes.
Bien qu’avertis qu’ils défiaient Dieu lui-même, les Israélites ont insisté pour avoir un roi, et il leur a été dit qu’ils seraient punis – non pas par Dieu en tant que tel, mais par la servitude et les impôts à cause de leur désir de sécurité au lieu de la liberté.
Les peureux ne peuvent pas être libres
M. Milei avait raison en ce qui concerne les résultats de la liberté. La liberté implique de prendre des risques, et elle a des coûts tangibles à court terme. Mais il est clair que ce ne sont pas les courageux qui renoncent à leur liberté, mais les peureux.
N’avons-nous pas vu les peureux renoncer à leur liberté face au Covid ? N’avons-nous pas vu de nombreux dirigeants politiques exploiter cette peur et prendre le contrôle répressif de la population ?
D’un autre côté, ce n’est pas un hasard si les croyants ont réagi avec courage et ont affirmé leur liberté au lieu de se recroqueviller sur eux-mêmes face au virus.
M. Milei a fait valoir que les personnes inhibées ou craintives perdent leur liberté. Il compare cette situation à celle d’une prison comme Alcatraz, où les prisonniers sont bien nourris, font du sport, ont une vue sur la ville et voient leurs besoins satisfaits, mais sont malheureux parce qu’ils voient la ville grandir pendant qu’ils sont coincés en prison.
Cette expérience de la misère peut avoir pour effet de choquer les gens et de les pousser à affirmer leur liberté. Mais dans les régimes totalitaires, cette misère est canalisée dans le « ressentiment » et la croyance que la misère du peuple est causée par les plus prospères.
Cependant, M. Milei a affirmé que les résultats de la liberté sont « phénoménaux » et que les sociétés libres sont huit fois plus riches que les sociétés répressives, avec beaucoup moins de pauvres et une espérance de vie beaucoup plus longue.
Cet argument est étayé par l’économiste Amartya Sen, lauréat du prix Nobel, dont les travaux sur la famine ont conclu qu’il n’y a jamais eu de famine dans une société où la presse était libre et la démocratie représentative.
Voilà qui donne sérieusement matière à réflexion.
Nous pouvons comparer de nombreuses nations prospères qui existent à côté de nations moins prospères. Les nations prospères sont rarement celles qui disposent de meilleures ressources naturelles, mais ce sont celles qui jouissent d’une plus grande liberté, qui croient en la dignité et aux droits des personnes, à leur égalité devant la loi et à leur droit fondamental à la liberté.
La liberté de croyance
M. Milei affirme que les personnes qui ne s’autorisent pas à rêver résistent à la liberté. Je reformulerais cela en disant que les gens renoncent trop souvent à la liberté parce qu’ils manquent de foi en Dieu ou de foi en eux-mêmes.
La liberté exige la foi, et c’est l’une des raisons pour lesquelles les régimes totalitaires suppriment la foi. Ils savent que l’orientation transcendante des croyants constitue une menace pour le totalitarisme. La foi pousse les gens à dire « non » aux régimes qui répriment leur liberté. Mais l’athéisme rejette trop souvent l’idée que l’humanité a été créée librement « à l’image de Dieu », nous considérant plutôt comme des esclaves à l’image de l’État.
Dans un esprit similaire, Benjamin Franklin mettait en garde contre l’abandon de la liberté, affirmant que « ceux qui renonceraient à une liberté essentielle pour acheter un peu de sécurité temporaire ne méritent ni la liberté ni la sécurité ».
De même, Hayek a déclaré que « rien n’est plus fatal que la mode actuelle, parmi les dirigeants intellectuels, d’exalter la sécurité aux dépens de la liberté ».
Comme Franklin, Hayek, Moïse et Milei nous le diraient, le chemin du servage peut conduire à du pain, du poisson et la sécurité.
Mais c’est la fin de notre route, car l’absence de liberté est inhumaine et écrase l’âme humaine. C’est pourquoi la répression de la liberté est si importante pour des régimes comme le parti communiste chinois aujourd’hui.
D’un autre côté, c’est la raison pour laquelle la foi est si importante. Si l’on considère trois des plus grands dirigeants du siècle dernier, Margaret Thatcher, Ronald Reagan et le pape Jean-Paul II, il est facile de comprendre l’argument de M. Milei selon lequel la foi, la liberté et la prospérité sont étroitement liées.
En d’autres termes, un Dieu d’amour nous donne la liberté. Si nous exerçons cette liberté, nous pouvons prendre des risques, mais, comme nous le voyons dans les sociétés libres, les résultats sont phénoménaux.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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