Le mouvement d’occupation des lieux culturels fermés en France en raison de la pandémie de Covid-19, lancé la semaine dernière à l’Odéon à Paris, touche désormais une vingtaine de théâtres, opéras et scènes musicales à travers le pays.
Le mouvement affirme vouloir faire pression sur le gouvernement pour obtenir notamment la réouverture des lieux culturels, fermés depuis le 30 octobre pour cause de pandémie.
« Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant », a déclaré vendredi à Lille (nord) David Bobée, directeur du Théâtre du Nord dans un communiqué.
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Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du Syndicat français des artistes interprètes ou des InterLuttants du Nord, occupaient les lieux. « Nous sommes dans l’impossibilité d’exercer nos métiers », écrivent les manifestants dans un texte diffusé par les InterLuttants.
A Limoges (centre-ouest), on exige « l’annulation de la réforme de l’assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels », a indiqué à l’AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.
Théâtres occupés: « c’est un mouvement qui pourrait s’accroître, c’est la manifestation d’un ras-le-bol », juge Bertrand Millet, directeur général du Colisée de Roubaix, sur BFM Lille pic.twitter.com/WKwoVGj7WD
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L’aumône comme si on était des mendiants
L’occupation « durera jusqu’à (…) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex », le Premier ministre, a-t-il ajouté.
« On nous fait l’aumône comme si on était des mendiants », a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes (ouest). Avec une trentaine de personnes, elle a pris son sac de couchage pour occuper l’opéra de la ville.
Aux portes de Lyon, à Villeurbanne (centre-est), une centaine d’intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole de l’institution.
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A Saint-Etienne (centre-est), « notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour », a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles « Le FIL », occupée pour le troisième jour consécutif.
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Théâtre de l’Odéon à Paris
La semaine dernière, l’occupation du Théâtre de l’Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s’est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg (est), au Théâtre Graslin à Nantes (ouest) et au Théâtre de la Cité à Toulouse (sud-ouest). Des actions similaires sont en cours notamment à Niort (ouest), Pau (sud-ouest), Châteauroux (centre) ou Besançon (est).
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé « inutiles » et « dangereuses » ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d’euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
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