L’ambassadeur de Chine en France a traité sur Twitter le chercheur français Antoine Bondaz de « petite frappe » et de « hyène folle » à la suite de ses commentaires critiques sur le bilan de la Chine en matière des droits de l’homme.
Les propos publics de l’ambassadeur ont provoqué un tollé général et ont incité les politiciens et les universitaires français à condamner la Chine les uns après les autres.
Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’en faire toute une histoire, car il n’y a rien de nouveau dans le fait que les diplomates du Parti communiste chinois (PCC) violent les procédures et l’étiquette diplomatique.
Tout comme le dit le vieil adage « Rome ne s’est pas construite en un jour », cet incident a également ses propres racines.
Les pays démocratiques occidentaux ont eux-mêmes créé ce problème. Si on garde la porte de votre maison bien fermée, les loups ne peuvent pas entrer. Mais si on leur donne un doigt, ils prendront un bras.
Si les nations démocratiques restent fidèles à leurs principes fondateurs basés sur des valeurs universelles, ils ne seront pas facilement manipulés par les « loups guerriers » de l’État-parti chinois.
Alors que l’ambassade de Chine en France lance des insultes comme « la petite frappe » et « l’hyène folle », elles pourraient être bien anodines si l’on compare à ce qui pourrait suivre.
Le PCC pourrait exacerber ses insultes verbales et humilier le peuple et les dirigeants français, provoquant ainsi un mécontentement encore plus grand.
Si le gouvernement français ne prend pas maintenant des mesures fortes, cela pourrait bien se produire.
Cependant, la racine du problème est dans le fait que la France n’a pas d’idée claire sur la manière dont elle doit aborder ses relations avec le régime chinois.
La France ne semble pas se rendre compte qu’elle est puissante ni que l’État-parti chinois est un régime voyou qui a asservi son propre peuple.
Depuis l’établissement des relations bilatérales franco-chinoises, la France a pris l’habitude d’être indulgente envers le PCC.
À partir de Charles de Gaulle, presque aucun président français n’a été ferme face au régime chinois.
Sarkozy, au moins, doit être crédité d’avoir rencontré le Dalaï Lama, le chef spirituel du Tibet, malgré l’opposition du régime chinois.
Cependant, il a changé de tactique après que Wen Jiabao, le Premier ministre chinois, l’a snobé et a contourné la France lors de sa tournée européenne en 2009. Par la suite, Sarkozy n’a plus jamais osé contrarier le PCC.
Récemment, le dirigeant chinois Xi Jinping a réagi de manière très agressive, alors qu’il était critiqué par l’Union européenne, les États-Unis, le Canada et plus de 30 autres pays sur des questions comme les violences au Xinjiang et le Covid-19.
Ce scénario nous ramène à l’année 1900, l’année du Gengzi, une « année défavorable » qui se répète tous les 60 ans.
En 1900, la Chine a été envahie par l’Alliance des huit nations pour réprimer la révolte des Boxers. En 1960, la Chine a connu une « grande famine » généralisée après l’échec du Grand Bond en avant.
L’année dernière était également l’année du Gengzi, l’année où le Covid-19 a provoqué une pandémie.
Le PCC a survécu à cette année du Gengzi. Pourtant, à la place de l’Alliance des huit nations, il fait aujourd’hui face aux 30 nations.
Cependant, alors que la France a énormément souffert de la pandémie du Covid-19, la réaction de ses dirigeants a été bien modérée. Par contre, l’Australie, un grand pays avec une petite population, s’est levé et a demandé une enquête indépendante sur la manière dont la Chine a géré l’épidémie et sur les origines du virus de Wuhan, ce qui a entraîné des représailles commerciales de la part de Pékin.
Pour creuser la question de ce qui a encouragé l’attitude arrogante de Pékin envers la France, on pourrait se demander si la France devrait réfléchir sur sa propre attitude. Comment a-t-elle pu permettre que le laboratoire P4 de Wuhan soit construit avec sa participation ?
Comment les dirigeants français de l’époque ont-ils pu être aveugles au point de faire une chose aussi stupide, de coopérer avec le diable et d’ouvrir la boîte de Pandore au monde entier ?
À ce stade, le gouvernement français devrait se regarder dans un miroir et se demander s’il ne devrait pas réviser sa politique de plusieurs décennies à l’égard du PCC.
C’est la seule façon de réparer tout le tort qui a été fait. Dans ce cas, il ne sera peut-être pas trop tard.
Le Dr Chin Jin, basé en Australie, est le président de Federation for a Democratic China (Fédération pour une Chine démocratique). Cette organisation milite pour la démocratisation de la Chine en s’opposant au Parti communiste et en soutenant les droits de l’homme. Elle a été fondée à la suite du massacre des étudiants à la place Tiananmen de Pékin en 1989. Chin Jin a personnellement vécu les tragédies du Grand Bond en avant et de la Révolution culturelle en Chine.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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