Seule rescapée française du tableau féminin, Clara Burel s’est qualifiée jeudi pour le troisième tour de l’US Open, tout comme Arthur Rinderknech qui a bénéficié de l’abandon de Matteo Berrettini sur blessure.
Au contraire, Gaël Monfils et Arthur Fils ont été stoppés dans leur parcours.
Sur les 24 Français en lice dans les tableaux masculin et féminin, quatre sont donc parvenus au troisième tour, avec également Adrian Mannarino et Benjamin Bonzi, qualifiés mercredi.
Burel (62e) s’est offert, avec panache, la Tchèque Karolina Pliskova (N.25), 6-4, 6-2.
Elle est déjà assurée de faire au moins aussi bien que lors de l’édition 2022, où elle avait déjà franchi deux tours à Flushing Meadows.
« L’idée, c’était de démarrer fort le match en étant hyper solide du fond et d’essayer de l’agresser dès que possible », a déclaré la Bretonne. « Ça a bien fonctionné. »
Alors que beaucoup de joueurs goûtent peu l’atmosphère bruyante de l’US Open, la Rennaise « adore être ici ».
La marche suivante s’annonce cependant haute car Burel a rendez-vous avec la Bélarusse Aryna Sabalenka (2e), demi-finaliste des deux dernières éditions et lauréate en janvier de l’Open d’Australie.
L’an dernier, Sabalenka avait corrigé Burel à Flushing Meadows, déjà au troisième tour (6-0, 6-2). Cette fois, « j’arrive un peu plus fraîche (elle avait eu à disputer trois tours de qualifications l’an dernier), avec un jeu un peu plus clair », a souligné la Française.
Rinderknech (73e)
Chez les hommes, Rinderknech (73e) a lui aussi rejoint le troisième tour, en bénéficiant de l’abandon sur blessure de l’Italien Matteo Berrettini (36e), qui s’est tordu la cheville droite dans le deuxième set.
Le Français dominait le match 6-4, 5-3 lorsque Berrettini s’est blessé.
A 28 ans, Rinderknech n’avait encore jamais passé le deuxième tour dans un tournoi du Grand Chelem. Il affrontera samedi le Russe Andrey Rublev (8e).
Tourmenté par son poignet l’an dernier, il avait enchaîné sur un Covid, en décembre, la mononucléose en janvier et février de cette année, puis une pubalgie.
« Ca fait peut-être un mois, un mois et demi que j’arrive de nouveau à enchaîner les matchs sans me dire comment je vais faire pour jouer le prochain? », s’est félicité le Varois.
Fils à quelques petits détails
Fils (48e) jouait pour la première fois un deuxième tour en Grand Chelem: il a très chèrement vendu sa peau mais a fini par s’incliner 3-6, 7-5, 7-6 (7/5), 5-7, 6-4. face à l’Italien Matteo Arnaldi (61e).
Le match s’est joué à « quelques petits détails, a déclaré le Français. Des choses qu’il faut que j’apprenne. Lui, au contraire, il a été bon là-dedans, alors qu’il est jeune aussi (22 ans). »
« Fin du cinquième (set), je sens que je passe un peu devant au niveau énergie. Mais il est très bien sur ses deux jeux de service », a détaillé Fils.
« C’est de l’expérience », a-t-il souligné. « Je sais comment aborder le prochain Grand Chelem, en Australie. J’en tire du positif », a-t-il poursuivi, même s’il s’est dit « très déçu ».
Monfils (162e) a rangé ses raquettes
Puis, à son tour Monfils (162e) a rangé ses raquettes définitivement pour cette édition du Majeur new-yorkais, après avoir été battu par le Russe Andrey Rublev (8e) 6-4, 6-3, 3-6, 6-1.
« Gaël est une légende et je savais qui aurait le soutien de tout le public. Il est super à regarder jouer et c’est normal que le public soit derrière lui », a commenté Rublev.
En difficulté avec son service, en particulier dans les deux premiers sets (respectivement six et cinq doubles fautes pour un total de 13 sur l’ensemble du match), Monfils n’est pas parvenu à emballer le match, malgré un sursaut dans dans le troisième set.
« Une de mes principales armes est morte: je ne passe pas de première balle, je peux faire des doubles fautes et je n’arrive pas à servir dans les angles qui me mettent bien », a-t-il déploré tout en se disant satisfait dans l’ensemble de sa tournée nord-américaine.
Après des mois à soigner une blessure au pied puis au poignet, il a atteint les 8es de finale à Washington, les quarts au Masters 1000 de Toronto et encore les 8es au Masters 1000 de Cincinnati avec au passage trois victoires contre des joueurs du Top 15 mondial (Tsitsipas, Norrie et De Minaur).
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