Un homme qui a passé 39 ans derrière les barreaux en Californie pour un double meurtre dont il était innocent va recevoir 21 millions de dollars d’indemnités.
Craig Coley a toujours clamé son innocence mais avait été reconnu coupable en 1978 des meurtres de son ancienne petite amie Rhonda Wicht, 24 ans, et de Donald, le fils de cette dernière, âgé de quatre ans à l’époque.
Ce vétéran de la guerre du Vietnam avait été condamné deux ans plus tard à la prison à perpétuité, sans possibilité de libération.
Craig Coley a passé 39 ans derrière les barreaux pour le meurtre de son ex-conjointe et de son fils qu’il n’a jamais commis. À 71 ans, il est maintenant liberté et la cour fédérale lui a remis 28 M$ CAN en compensation.
Entrevue avec Jean-Pierre Rancourt, avocat-criminaliste pic.twitter.com/qVWst2KS1B
— Isabelle Richer (@IsabelleRicher) February 25, 2019
Craig Coley a dû attendre près de 40 ans pour être enfin libéré, gracié par le gouverneur de Californie après que des expertises ADN eurent prouvé son innocence. Il est aujourd’hui âgé de 71 ans.
Il vient de conclure avec la municipalité de Simi Valley (Californie), responsable de sa condamnation injustifiée, un accord lui octroyant 21 millions de dollars à titre de dédommagement.
Don’t forget that had this miscarriage of justice occurred in Britain today, this innocent man would probably have received absolutely nothing – not one penny – in compensation for his 40 years in prison. That’s our so-called ‘justice’ system in action.https://t.co/xtjRHJXWZj
— Simon Warr (@bbcsimonwarr) February 25, 2019
« Même si aucune somme d’argent ne peut compenser ce qui est arrivé à M. Coley, cet accord était la bonne chose à faire pour lui et notre communauté », a déclaré dans un communiqué Eric Levitt, responsable administratif de la ville de Simi Valley. « Le coût d’un procès serait astronomique et ce serait irresponsable de notre part d’aller en ce sens », a-t-il ajouté.
Craig Coley a notamment été condamné sur la foi du témoignage d’un voisin, qui a assuré avoir vu son véhicule quitter les lieux du crime. Les deux victimes avaient été retrouvées mortes dans leur lit : la jeune femme avait été frappée, violée et étranglée tandis que son fils avait été étouffé.
En 2016, la police et l’accusation ont rouvert l’enquête qui a permis de découvrir de nouvelles traces ADN, ces dernières ne concordaient pas avec l’empreinte génétique de M. Coley.
Les enquêteurs ont également identifié d’autres suspects potentiels et, surtout, ont établi qu’il faisait trop sombre au moment des faits pour que le voisin ait pu voir le véhicule quitter les lieux comme il l’a affirmé.
D. S avec AFP
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