Du parathion méthyl, pesticide hautement toxique, a été pulvérisé en 2014 sur des semences de maïs et d’autres cultures à Hawaï alors qu’il est interdit aux États-Unis par l’Agence de protection de l’environnement depuis 2013.
Le géant agrochimique Monsanto a plaidé jeudi « coupable » d’avoir illégalement utilisé un pesticide interdit et hautement toxique dans l’un de ses sites de recherche à Hawaï, acceptant de payer 10 millions de dollars de pénalités.
Cet insecticide, appelé parathion méthyl, substance active dans le Penncap-M, a été pulvérisé en 2014 sur des semences de maïs et d’autres cultures sur le site de Valley Farm, reconnaît la filiale de Bayer dans des documents reçus par un tribunal fédéral d’Honolulu.
Le parathion méthyl est interdit aux États-Unis par l’Agence de protection de l’environnement depuis 2013 et depuis 2003 dans l’Union européenne.
« Le comportement illégal dans cette affaire a constitué une menace pour l’environnement, pour les populations environnantes et les employés de Monsanto », a déclaré Nick Hanna, procureur fédéral pour la Californie du centre, qui a supervisé le dossier.
Monsanto avait notamment dit à ses employés qu’ils pouvaient pénétrer dans les champs traités au parathion méthyl une semaine seulement après la pulvérisation, alors que le géant agrochimique savait que le délai aurait dû être de 31 jours.
Monsanto plaide coupable d’avoir répandu du parathion méthyl, un pesticide interdit à Hawaï https://t.co/ubLCLfFMMm
— Fondation GoodPlanet (@GoodPlanet_) November 22, 2019
Des accusations moins lourdes négociées
Les autorités fédérales avaient d’abord cherché à inculper Monsanto pour des faits de nature criminelle mais selon des médias américains, elles ont finalement accepté de négocier des accusations moins lourdes après une intervention des avocats de la multinationale auprès du ministère de la Justice.
Dans un communiqué, Darren Wallis, vice-président de Bayer, a déclaré : « En tant qu’intendants des terres, il est de notre responsabilité d’utiliser les produits de l’agriculture de manière sûre et de gérer nos déchets correctement. Nous prenons cela très au sérieux et assumons l’entière responsabilité de nos actes ».
Conformément à l’accord de « plaider coupable », Monsanto doit payer une amende criminelle de six millions de dollars et verser quatre millions de dollars aux autorités d’Hawaï. La société paiera également 200 000 dollars d’amendes, précise le site Hawaii News Now.
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