D’après un récent sondage BVA commandé par Entreprises du voyage, moins de Français partiront en vacances cet été par rapport à l’an dernier. Et ceux qui prendront la tangente privilégieront les régions françaises.
Fuir le mauvais temps, les pénuries d’essence, les manifs ? Au moins 27 millions de Français n’attendent désormais que le mois de juillet pour prendre la tangente. D’après le cabinet d’agence touristique Protourisme, cette année marque une « très nette baisse des intentions de départs ». D’après Didier Arino, directeur de Protourisme, « les Français sont excédés par le climat social et les grèves à répétition. Ceux qui ont planifié leurs vacances entre mars et juin, sont nombreux à avoir finalement opté pour un séjour à l’étranger ».
Désertée, la capitale ?
Première tendance enregistrée par les agences de voyages : les Français partiront moins cet été. 55% profiteront d’une pause estivale, contre 59% l’année dernière. D’après le cabinet Protourisme, 3 millions d’entre eux se montrent « indécis » et sont susceptibles de se décider au dernier moment, en fonction du climat ou des offres tarifaires. « Reste à savoir si la décision de partir est seulement différée, ou ne sera pas prise du tout », relève Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (ex-Snav). D’après lui, même en cas d’un bond des réservations de dernière minute, le retard dans les réservations ne sera pas rattrapé.
« Se décider au dernier moment en fonction du climat ou des offres tarifaires. »
L’Île-de-France, d’habitude attractive pour les Français, souffre d’une baisse de réservation. Le Comité régional du tourisme (CRT) de Paris s’est alerté du climat social de la capitale : « Il est encore temps de sauver la saison touristique en mettant fin à ces blocages relayés dans le monde entier. C’est l’ensemble de la filière du tourisme de loisirs et d’affaires qui est pénalisé ». Les voyageurs urbains auront ainsi reporté leurs choix sur Bordeaux et Toulouse ou encore Berlin et Barcelone.
19% des Français qui voyageront dans l’Hexagone préfèrent passer leurs vacances en Bretagne, qui arrive en tête des régions les plus prisées. 16% se rendront sur la côte d’Azur ou dans le Languedoc Roussillon-Midi-Pyrénées.
L’Espagne à l’honneur
7,5 millions d’entre eux iront donc se dorer à l’étranger, là où le soleil est garanti. D’après les professionnels des agences de voyages, l’Espagne demeure le pays le plus prisé ; d’après Opodo, un des leaders de la vente de voyage en ligne, la péninsule Ibérique enregistre une augmentation de réservation de 50%. L’Italie arrive seconde dans les destinations choisies par les Français, avec une augmentation de 17%.
« L’Espagne continentale jouit de sa proximité géographique avec la France et d’une structure hôtelière très importante et bien renouvelée. Et les Canaries et les Baléares continuent à fasciner en restant accessibles financièrement », indique Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, fédération professionnelle qui a synthétisé les carnets de commandes de 850 agences de voyages françaises.
Les pays arabes séduisent moins, Turquie en tête. Peut-être le prix à payer pour les positions politiques de son régime, sa proximité des zones de guerre : le pays enregistrerait 61% de réservation en moins. La Tunisie, plombée par les attentats, est également moins attractive et les réservations continuent de baisser, de l’ordre de 59% sur juillet-août.
Le long-courrier a de plus en plus la cote, en particulier l’Asie, les États-Unis ou Cuba. « Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la France. À un moment où on observe une contraction des visites de touristes étrangers qui viennent de loin, notamment des Japonais, des Russes et des Chinois, les Français se mettent à partir plus loin », commente le directeur de Protourisme.
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