L’Agence nationale de Santé estime avoir besoin de « plus de temps » pour exclure entièrement un lien entre les quelques cas connus de caillots sanguins rares mais graves et la vaccination avec le vaccin d’AstraZeneca.
Le Danemark prolonge de trois semaines la suspension du vaccin AstraZeneca dans son programme d’immunisation contre l’épidémie du Covid-19 causée par le virus du PCC (Parti communiste chinois). Ce vaccin était pourtant déclaré « sûr et efficace » par le régulateur européen et l’OMS, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires.
« Nous avons aujourd’hui décidé d’étendre notre suspension de trois semaines », a dit lors d’une conférence de presse le directeur de l’Agence nationale de Santé, Søren Brostrøm, expliquant avoir besoin de « plus de temps » pour exclure entièrement un lien entre les quelques cas connus de caillots sanguins rares mais graves et la vaccination avec le vaccin d’AstraZeneca.
? EN MÊME TEMPS
?? en France, Macron a réautorisé #AstraZeneca et Castex se l’est fait injecter.
?? au Danemark, deux nouveaux cas de caillots sanguins ont été signalés hier après une injection chez deux soignants. L’un des deux est mort.https://t.co/m23iZnUz9T— François Asselineau (@UPR_Asselineau) March 21, 2021
« Nous ne nous opposons pas à la décision de l’EMA (…) on va plus loin »
Si ce lien n’a pas été démontré, le responsable sanitaire a défendu « un principe de précaution supplémentaire » dans un pays où rares sont ceux qui refusent la vaccination. « C’est extrêmement important pour moi de pouvoir dire (…) que je veux moi-même utiliser ce vaccin et le recommander à mes proches, avec une voix sûre », a-t-il ajouté.
Premier pays d’Europe à avoir suspendu complètement l’utilisation du vaccin après des rapports décrivant des cas exceptionnels de caillots sanguins, combinés à un faible taux de plaquettes et des saignements, le Danemark a pris note de l’avis favorable de l’Agence européenne des médicaments (EMA) sur le vaccin.
Selon les autorités danoises, le régulateur européen « n’exclut pas » de lien, ce qui l’amène à poursuivre son enquête. « Nous ne nous opposons pas à la décision de l’EMA (…) on va plus loin », a affirmé M. Brorstøm. « Nous ne savons toujours pas si certains groupes sont plus à risque (…) nous allons aussi voir l’importance du risque : est-il acceptable et pouvons-nous le justifier », a-t-il expliqué.
Au Danemark, 5,7% des 5,8 millions d’habitants sont entièrement vaccinés. 11,1% ont reçu une première dose et la suspension prolongée pourrait allonger l’ambitieux programme d’immunisation qui prévoit la vaccination de tous les plus de 16 ans pour le mois de juillet.
La majorité des pays européens qui avaient suspendu l’utilisation du vaccin l’ont reprise après l’avis de l’EMA la semaine dernière, mais les pays nordiques ont toutefois temporisé. Jeudi la Suède a annoncé reprendre les vaccinations avec AstraZeneca, mais uniquement pour les 65 ans et plus. La veille, la Finlande et l’Islande avaient également annoncé reprendre le vaccin du laboratoire suédo-britannique pour les seniors.
En Norvège, où le vaccin AstraZeneca est toujours suspendu, une décision est attendue ce vendredi.
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