Lorsque le Covid-19 a pris le monde d’assaut au début de l’année 2020, les spécialistes lisaient surtout Nature Medicine, The Lancet et quelques autres revues médicales pour se tenir au courant de l’évolution de cette nouvelle maladie.
En mars 2020, j’ai lu avec grand intérêt un article publié dans Nature Medicine intitulé The proximal origin of SARS-CoV-2 (L’origine proximale du SRAS-CoV-2), rédigé par Kristian Andersen, de l’institut californien Scripps, et quatre autres professeurs renommés. On peut y lire que le SARS-CoV-2 se lie aux cellules humaines bien mieux que ne le prévoyaient les programmes informatiques, et l’article de conclure que « le SARS-CoV-2 n’est pas le produit d’une manipulation délibérée ».
Ayant travaillé pendant plus de dix ans comme scientifique au sein de la plus importante entreprise de vaccins au monde, je ne peux qu’être en d’accord avec cette affirmation.
Dans un commentaire de mai 2022 intitulé Les leçons de la pandémie: le débat scientifique réduit au silence, avec des conséquences mortelles, j’ai écrit que si le SRAS-CoV-2 infecte les gens mieux que ne le prévoit les ordinateurs, alors la seule conclusion que l’on peut en tirer est que ces ordinateurs sont nuls. Comment ces scientifiques de renommée mondiale ont-ils pu se tromper à ce point ? Et comment la prestigieuse publication Nature Medicine ne s’en est-elle pas aperçue ? Quelqu’un a-t-il au moins lu l’article avant de le publier? Et l’évaluation par les pairs, alors ?
Il s’est avéré que la conclusion de l’article de Kristian Andersen était une volte-face complète par rapport à un courriel envoyé le 31 janvier 2020 par Kristian Andersen au Dr Anthony Fauci, alors directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), dans lequel il écrivait que « certaines des caractéristiques [du coronavirus] semblent (potentiellement) avoir été fabriquées ».
Les courriels du Dr Fauci ont été rendus publics en juin 2021 à la suite de demandes formulées au titre de la loi sur la liberté de l’information (Freedom of Information Act).
Néanmoins, l’article de Nature Medicine est devenu l’autorité en matière d’origine du Covid. Il excluait essentiellement le Parti communiste chinois (PCC) et le Dr Fauci de toute responsabilité dans l’émergence du virus. Toute tentative d’enquête ou d’exploration d’autres possibilités était qualifiée de théorie du complot.
Kristian Andersen et l’article lui-même ont fait l’objet d’une audition au Congrès américain par la sous-commission spéciale sur la pandémie de coronavirus en juin 2023. Le débat sur l’origine du Covid se poursuit encore aujourd’hui.
The Lancet et la déclaration de Peter Daszak
Kristian Andersen et Nature Medicine n’étaient pas les seuls à essayer de brosser le PCC et le Dr Fauci dans le sens du poil.
Le 18 février 2020, The Lancet, une autre revue médicale de premier plan, a publié une déclaration politique qui n’avait rien de scientifique. Elle a été initiée par Peter Daszak de l’EcoHealth Alliance, qui a servi d’intermédiaire pour canaliser les fonds des National Institutes of Health (NIH) du Dr Fauci vers l’Institut de virologie de Wuhan, selon un rapport du Congrès américain publié le 1er mai de cette année.
La déclaration de Peter Daszak et consorts qualifie de théorie du complot toute suggestion selon laquelle le Covid ne serait pas d’origine naturelle.
« Nous nous unissons pour condamner fermement les théories du complot suggérant que le Covid-19 n’a pas d’origine naturelle », ont-ils écrit. « Les théories du complot ne font que susciter la peur, les rumeurs et les préjugés qui mettent en péril notre collaboration mondiale dans la lutte contre ce virus. »
Le ton était donné.
La déclaration de Peter Daszak, ainsi que l’article de Kristian Andersen, ont donné le ton au récit officiellement accepté. Puis ce discours officiel est passé de « l’origine du virus est naturelle » à « un vaccin contre le Covid va permettre d’aplanir la courbe et de sauver le monde ». Les scientifiques, les médecins et les rédacteurs de revues qui osaient remettre en question ce récit ont été évincés et/ou qualifiés de théoriciens du complot et d’anti-vax.
Quatre ans et six mois se sont écoulés depuis que le monde a découvert le SRAS-CoV-2. Malgré les affirmations de scientifiques célèbres comme le Dr Fauci et Kristian Andersen, et malgré les innombrables efforts déployés par les meilleurs virologues et professionnels de la santé publique, aucune preuve de l’origine naturelle du virus n’a été trouvée.
De plus en plus de personnes pensent actuellement que le virus a fuité et s’est échappé du laboratoire de l’Institut de virologie de Wuhan, qui menait des recherches sur le gain de fonction des coronavirus et publiait ces recherches dans Nature Medicine en 2015, avec un financement avéré des NIH.
L’origine du laboratoire n’est plus une théorie du complot. Même le Département américain de l’énergie et le FBI estiment désormais que le virus a probablement fuité d’un laboratoire, et s’éloignent de l’origine naturelle.
Des développements encourageants
Depuis la pandémie, Epoch Times et NTD ont publié des documentaires sur l’origine du Covid et les lésions causées par les vaccins. Le premier de ces documentaires sur les origines du virus, celui de Joshua Philipp, (Tracking Down the Origin of the Wuhan Coronavirus), a été visionné plus de 100 millions de fois sur différentes plateformes combinées. Pourtant, ces reportages sont rarement diffusés dans les médias traditionnels.
La pandémie a également été un sujet tabou pour la recherche et la publication scientifiques, mais cela semble être en train de changer.
Récemment, un article a été publié par cinq scientifiques japonais dans la revue Cureus, qui appartient au groupe Springer Nature, la même société qui possède Nature et Nature Medicine.
Les scientifiques ont analysé les données recueillies auprès de l’ensemble des 123 millions de Japonais et ont conclu que la majorité des 115.799 décès excédentaires en 2022 n’était pas due à l’infection par le virus du Covid, mais plutôt à la vaccination, en particulier à la troisième injection du vaccin anti-Covid.
J’ai été agréablement surpris qu’un sujet autrefois tabou soit désormais publié dans une revue médicale évaluée par des pairs, en particulier une revue membre du groupe Springer Nature.
Autre évolution positive, l’International Journal of Biological Macromolecules (IJBM) a publié ce mois-ci un article intitulé N1-méthyl-pseudouridine : amie ou ennemie du cancer, qui établit un lien entre un ingrédient clé du vaccin à ARNm Covid-19 et le développement du cancer.
L’IJBM appartient à la société d’édition universitaire néerlandaise Elsevier, qui possède également des publications renommées telles que The Lancet, Cell et ScienceDirect.
Le vent a peut-être tourné
Un récent article du New York Times sur les blessures causées par le vaccin contre le Covid est un autre signe encourageant. Il cite l’ancien commissaire intérimaire de la Food and Drug Administration, le Dr Janet Woodcock, qui a déclaré que les lésions liées au vaccin sont « graves », qu’elles « affectent la vie des gens» et qu’elles « doivent être prises au sérieux ».
« Je suis déçue par moi-même », a-t-elle ajouté. « J’ai fait beaucoup de choses dont je suis fière, mais c’est l’une des rares choses pour lesquelles j’ai l’impression de ne pas avoir été à la hauteur. »
Parmi les blessés signalés figure le rédacteur en chef de la revue Vaccine, le Dr Gregory Poland. Il souffre d’acouphènes depuis sa première injection. Les centres de contrôle des maladies n’ont pas pris au sérieux son rapport sur son expérience personnelle. Il a déclaré au NY Times qu’il n’avait « pas senti de mouvement (de la part des CDC) ».
« S’ils ont réalisé des études (sur les lésions causées par les vaccins), ces études devraient être publiées », avait ajouté le Dr Poland.
Le vent a donc peut-être tourné.
Toutefois, à ce jour, la déclaration de Peter Daszak figure toujours sur le site web du Lancet et l’article de Kristian Andersen sur celui de Nature Medicine.
Je me demande quand ils auront le courage de les rétracter, et quand elles oseront publier des recherches sur les lésions provoquées par les vaccins contre le Covid.
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