La première vague de froid a été fatale pour Ibrahima qui dormait dans sa voiture. À l’aide d’un brasero et de charbon, il a voulu se réchauffer. Son corps sans vie a été retrouvé au petit matin par une patrouille de police et les pompiers.
Il s’appelait Ibrahima, il avait 22 ans. Selon Le Parisien, il était originaire de Guinée-Bissau et vivait en France en situation régulière. Il avait une famille et travaillait pour une société de transports du secteur. Une semaine plus tôt, il avait fait une demande de logement à la mairie. Faute de logement, ce jeune homme dormait de temps à autre dans sa voiture.
Dans la nuit de lundi à mardi dernier, la première vague de froid lui a été fatale. Garé sur le parking du parc d’activités de la Butte-au-Berger, à Chilly-Mazarin (Essonne), Ibrahima s’était réchauffé dans son véhicule à l’aide d’un brasero et de charbon.
Quand travailler ne suffit plus pour se loger, dans la #France qui se lève tôt on dort dans la voiture et on meurt de froid. @NicolasSarkozy https://t.co/L3kL4ru7N7
— Igor (@IgorNtumba) November 18, 2019
Intoxiqué par le charbon
Alertés au petit matin, les pompiers ont découvert son corps. C’est après avoir brisé une vitre de sa voiture qu’ils ont constaté son décès. « Des traces de charbon ont été retrouvées à côté de lui. Il a voulu se chauffer avec un brasero. La voiture était verrouillée de l’intérieur et le corps ne portait pas de trace de l’intervention d’un tiers », a déclaré une source proche de l’enquête d’après Le Parisien.
Lors de l’autopsie réalisée mercredi dernier, aucune trace suspecte n’a en effet été notée par le médecin légiste. « Il n’y avait pas non plus de suie dans les poumons comme ça peut être le cas lorsque la mort survient par asphyxie durant un incendie », précise une source judiciaire. D’autres analyses ont été réalisées afin de confirmer la présence de monoxyde de carbone dans l’organisme. Les résultats devraient être connus dans 4 à 6 semaines.
Paris, hiver 1954, il fait -15, une femme est retrouvée morte de froid. Un homme lance un appel et réveille les consciences.
Novembre 2019, Ibrahima est retrouvé mort, intoxiqué au CO2 dans sa voiture: il voulait se protéger du froid. Mais aujhui, les gens semblent résignés.— Cécile Lavolot (@kashmir1983) November 18, 2019
Une demande de logement auprès de la mairie le 5 novembre dernier
Le patron de la société de transports pour laquelle Ibrahima travaillait depuis environ six mois n’était pas au courant de cette situation. « Jeudi dernier, je lui avais alors donné une attestation de travail pour la demande de logement qu’il allait déposer. Ce qui m’a paru bizarre, c’est que le lendemain matin [ndlr : vendredi], il n’est pas venu travailler, et il ne répondait pas au téléphone. Or, depuis son arrivée au sein de l’entreprise, il n’avait jamais été absent une seule fois », confie-t-il.
Près de son corps, les policiers ont bien retrouvé une demande de logement qu’il avait faite auprès de la mairie de Chilly-Mazarin le 5 novembre dernier. Jean-Paul Beneytou, le maire, a communiqué au Parisien qu’il se manifestera après avoir eu « tous les éléments concernant la situation de ce pauvre homme ».
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