« Le vainqueur légitime » : un coureur guide son adversaire jusqu’à la ligne d’arrivée pour lui permettre de gagner la 1ère place

25 février 2019 23:52 Mis à jour: 5 avril 2019 19:43

Un athlète a été félicité pour son honnêteté et son esprit sportif après avoir intentionnellement laissé son adversaire le plus rapide – qui s’est trompé au sujet de l’emplacement de la ligne d’arrivée – gagner la course.

Le 2 décembre 2012, Iván Fernández Anaya, un athlète espagnol, a participé à une course à Burlada, en Espagne. Il était loin derrière Abel Mutai, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Londres, lorsqu’il a remarqué que le coureur kenyan s’était arrêté.

Photo gracieuseté de John M. Sweeney

Il s’est avéré que Abel Mutai pensait à tort qu’il avait atteint la ligne d’arrivée alors qu’en fait, il était encore à une courte distance de là.

Les spectateurs pressaient Abel Mutai de continuer à avancer, mais Abel Mutai ne les comprenait pas parce qu’ils parlaient en espagnol.

Ainsi, lorsque Iván Fernández Anaya a rattrapé son retard, il a guidé Abel Mutai jusqu’à la ligne d’arrivée au lieu de le doubler pour remporter la victoire.

Iván Fernández Anaya expliqua plus tard à El Pais la raison de la victoire de Abel Mutai.

« Je ne méritais pas de gagner », a dit le jeune homme de 24 ans. « J’ai fait ce que j’avais à faire. C’était le vainqueur légitime. Il a créé un fossé entre nous deux que je n’aurais pas pu combler s’il n’avait pas fait une erreur. Dès que j’ai vu qu’il s’arrêtait, j’ai su que je n’allais pas le dépasser. »

Son entraîneur, Martín Fiz, a approuvé ses actions.

« C’était un très bon geste d’honnêteté », dit Martín Fiz. « Un geste tel qu’on n’en voit plus. Ou plutôt, un geste qui n’a jamais été fait. Un geste que je n’aurais pas fait moi-même. J’en aurais certainement profité pour gagner. »

« Ce geste a fait de lui une meilleure personne, mais pas un meilleur athlète », a ajouté Martín Fiz. « Il a gâché une occasion. Gagner fait toujours de vous un athlète. Tu dois foncer si tu veux gagner. »

Iván Fernández Anaya a dit à la Catholic News Agency (l’Agence catholique de nouvelles (CNA)) que lui et Abel Mutai avaient discuté un peu après la course.

« Nous avons parlé un peu, mais nous ne nous sommes pas beaucoup compris. Il m’a remercié de lui avoir permis de gagner », a déclaré Iván Fernández Anaya.

Bien que Iván Fernández Anaya n’ait pas gagné la première place, il est fier de ce qu’il a fait.

« J’ai gagné plus d’argent en faisant ce que j’ai fait que si j’avais gagné », a-t-il déclaré à El Pais. « Et c’est très important, parce qu’aujourd’hui, avec la situation dans tous les milieux, au football, dans la société, en politique, où tout semble permis, un geste d’honnêteté est bien accueilli. »

Bravo à Iván Fernández Anaya pour son esprit sportif !

Si vous étiez à la place de Iván Fernández Anaya, auriez-vous fait la même chose ?

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