Âgée de dix ans, la petite fille souffre d’un traumatisme crânien, d’hématomes aux coudes et aux genoux. Elle a expliqué aux policiers que son père la frappait régulièrement.
Les faits ont eu lieu dans la soirée du dimanche 10 mai dans un appartement situé au niveau du chemin de Paray, à Rungis. Vers 21 h 30, la police est appelée pour des violences conjugales.
Une fois sur les lieux, le propriétaire du logement leur ouvre et les fait entrer chez lui. « Tout va bien », affirme-t-il. Si tout semble calme à l’intérieur de l’appartement, les agents insistent et lui demandent où se trouve son épouse. Ils se rendent ensuite dans la salle de bains et découvrent sa compagne et une des enfants du couple prostrée dans la baignoire.
Nue, la fillette porte une simple serviette autour du cou et présente des blessures au visage. Elle explique aux policiers qu’elle a sauté du deuxième étage pour échapper à son père.
Des violences régulières
Selon les journalistes du Parisien, elle craignait que celui-ci ne la batte car elle avait pris un yaourt dans le réfrigérateur sans lui demander la permission…
Les policiers la prennent à part et lui mettent des vêtements. En l’habillant, ils avisent plusieurs cicatrices et des hématomes sur son corps. « D’où viennent ces traces ? » s’enquièrent les agents.
La petite fille leur raconte alors que l’ensemble de la fratrie subit violences et brimades depuis plusieurs années. Elle explique que son père lui donne régulièrement des coups de fouet.
Souffrant de plusieurs blessures sur le corps, notamment aux jambes, la fillette présente également des lésions à l’arrière de la tête. Elle sera finalement transportée à l’hôpital Necker à Paris. D’après Le Parisien, ses jours ne sont pas en danger.
Les parents placés en garde à vue
Âgé de 42 ans, son père a été placé en garde à vue au commissariat de l’Haÿ-les-Roses pour violences volontaires commises par ascendant sur mineur de moins de quinze ans. Elle a été prolongée ce lundi.
Selon franceinfo, la mère de la jeune victime a également été placée en garde à vue dans la soirée du 11 mai.
Les autres enfants du couple – âgés de quatorze ans, sept ans, deux ans et demi et un mois – ont été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) « dans l’attente d’une évaluation plus précise et avant une éventuelle ordonnance de placement et saisine d’un juge pour enfants ».
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