Mardi 4 février vers 21 h, le personnel soignant a utilisé les fenêtres de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil (Val-de-Marne) pour émettre un SOS géant lumineux, afin de lancer un cri d’alarme pour dénoncer le mal-être de l’hôpital public.
Pendant plus d’une heure, 115 fenêtres de l’établissement ont été allumées pendant que les autres étaient éteintes. Pour y arriver, une trentaine de personnes se sont coordonnées pour allumer ou éteindre les lumières des bureaux et des chambres concernées.
« Quand on est entrés dans les chambres pour dire aux patients qu’on voulait mener une action pour sauver l’hôpital public et qu’on avait besoin de leur aide, ils nous répondaient : ‘Ah mais bien sûr, dites-moi ce que je peux faire' », a indiqué à RT France l’infirmier Eric Tricot.
Mardi 4 février, 21 heures.
115 fenêtres de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil s’allument soudain sur cinq étages et forment un cri d’alarme, inscrit en lettres géantes sur la façade : « SOS ». https://t.co/y34lflrOuI— Larchmutz ? (@_Larchmutz) February 5, 2020
D’après Le Parisien, des membres du personnel de l’hôpital Henri-Mondor ont travaillé pendant environ deux mois sur cette action avant d’arriver à la réaliser.
L’idée leur est venue après avoir vu leurs collègues du CHU de Caen illuminer une centaine de fenêtres de leur hôpital sur huit étages pour y inscrire les trois lettres SOS, dans la nuit du 29 novembre 2019.
Le personnel du CHU Henri-Mondor, le premier centre d’urgence du Val-de-Marne avec 77 000 passages aux urgences annuellement, a voulu attirer l’attention sur les problèmes multiples rencontrés, mettant l’hôpital au bord de la rupture.
L’hôpital Henri Mondor de Créteil a un message pour nous. #hopitalpublic #ServicePublic pic.twitter.com/po9hpa1ZVs
— Vincent (@VincentDePaname) February 5, 2020
Des horaires alternés imposés, des mesures d’austérité, le manque de personnel, l’absence de dialogue avec la direction, la dépression et la démotivation générale, les suppressions de postes, la modification des repos de nuit et la suppression des RTT sont quelques-uns des problèmes que le personnel médical a voulu exposer par son action.
David Jacquelin, représentant du syndicat Sud Santé au sein de ce CHU donne un exemple : « Quand on rencontre la direction et que l’on demande juste à assouplir les plannings pour permettre au personnel de choisir de n’être que d’après-midi ou du matin par exemple, afin de mieux concilier vies personnelle et professionnelle, c’est non. »
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