Ce mardi matin, six mineurs âgés de 14 à 16 ans étaient en garde à vue prolongée, soupçonnés d’avoir participé à la prise à partie violente dimanche à Bonneuil-sur-Marne dans le Val-de-Marne de policiers, au cours de laquelle un fonctionnaire a été brûlé au bas du dos.
Les faits se sont déroulés dimanche vers 19 heures, un équipage de policiers était intervenu sur place à Bonneuil-sur-Marne pour un rodéo de motos, impliquant une quarantaine de personnes. Trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Créteil ont été pris à partie par des jeunes qui les ont visés avec des tirs de mortiers d’artifice, selon une source policière.
L’un d’entre eux a été brûlé au bas du dos par un mortier d’artifice, qui a atterri à l’intérieur du véhicule des policiers. Le parquet a précisé que le pronostic vital du policier n’était pas engagé. Selon le syndicat Unité SGP Police, le policier trentenaire, brûlé au second degré, s’est vu délivrer 15 jours d’interruption temporaire de travail (ITT), les deux autres blessés aux tympans par la déflagration dégagée par le mortier ont obtenu 10 à 15 jours d’ITT.
Certains mineurs déjà connus des services de police
Les six mineurs suspects, originaires du Val-de-Marne et « dont certains sont connus des services » de police, sont en garde à vue dans le cadre d’une enquête confiée à la sûreté territoriale du Val-de-Marne pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, complicité de cette tentative, violences aggravées, menaces de mort et enregistrement et diffusion d’images violentes », a détaillé le parquet.
« On est en train de vérifier leur participation » aux violences, a expliqué le parquet, sans toutefois préciser si l’auteur des faits pouvait appartenir à ce groupe de six mineurs. Les enquêteurs réalisent actuellement « d’autres recherches pour faire d’autres identifications éventuelles », a ajouté le parquet.
Une « véritable tentative d’assassinat »
Venu apporter son soutien aux policiers du commissariat de Créteil, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé une « véritable tentative d’assassinat ».
« Tirer des mortiers contre des policiers, c’est vouloir les blesser ou les tuer. L’État répondra fermement à ces actes violents contre nos policiers », a-t-il écrit sur Twitter.
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