Soupçonné d’avoir proposé de « foutre le feu aux mosquées » pour « rendre service à tout le monde » sur les réseaux sociaux, un surveillant du collège catholique Jeanne d’Arc de Saint-Maur-des-Fossés a été mis à pied à titre conservatoire lundi dernier.
Arrivé depuis environ un mois au collège privé Jeanne d’Arc, un surveillant qui présentait pourtant « de l’expérience » et dont le curriculum vitae avait été jugé suffisamment engageant « pour avoir pleinement confiance » a été mis à pied le 3 juin, afin « d’éviter les rumeurs circulant dans l’école ».
Selon Le Parisien, ce sont des élèves de l’institution privée qui auraient exhumé les propos polémiques prêtés au surveillant incriminé. Jugé trop autoritaire par les pensionnaires du collège, il aurait ainsi fait l’objet d’une « enquête » de la part des élèves.
« Ça ne parlait que de ça sur les réseaux »
Ces derniers auraient facilement mis la main sur son profil Facebook, avant de découvrir des commentaires où le surveillant proposait de « foutre le feu aux mosquées » pour « rendre service à tout le monde ».
Des captures d’écran des messages en question auraient ensuite abondamment circulé sur le réseau social Snapchat, très en vogue parmi les jeunes. D’après le quotidien francilien, le profil Facebook a été supprimé depuis.
« Le week-end dernier, on se l’est tous partagé. Ça ne parlait que de ça sur les réseaux », a déclaré un élève en classe de 5e aux journalistes du Parisien.
« C’est choquant. Après, il faut vérifier si c’est vraiment lui. Apparemment, il aurait fait l’innocent, en mode c’est pas mon compte », ajoute l’un de ses camarades.
« Une personne aux antipodes de nos valeurs »
Averti le lundi 3 juin, le chef d’établissement n’a pas tardé à réagir, jugeant la situation suffisamment « grave » pour signifier au surveillant en CDD sa mise à pied à titre conservatoire. Le lendemain, le proviseur envoyait un mail aux parents d’élèves pour les « rassurer ».
« Je ne laisserai pas évoluer dans notre établissement une personne qui se trouve aux antipodes de nos valeurs et de ce que nous voulons offrir aux jeunes que vous nous confiez », écrit le directeur du collège.
D’après les journalistes du Parisien, les parents d’élèves préfèrent rester prudents pour le moment. « Je n’en sais pas plus que ce qui est écrit dans le mail, j’attends d’avoir d’autres informations », observe une mère croisée à la sortie des cours.
Citée par France Bleu, une autre mère ayant également préféré garder l’anonymat a exprimé un point de vue nettement différent, exigeant que le surveillant fasse l’objet d’un licenciement : « Je viens d’une famille qui a vécu des choses terribles pendant la guerre, je ne peux pas imaginer que mon enfant soit en contact avec une personne qui a envie de brûler des mosquées et qui considère que ça rend service à tout le monde. »
« Ça lui faisait plaisir de nous mettre des heures de colle »
Du côté des élèves, les réactions semblent plus tranchées : « Il voulait faire sa loi. Il connaissait à peine les règles de notre collège qu’il voulait déjà nous imposer les siennes », confie un élève de 5e dont les propos ont été relayés par Le Parisien.
« Il vient et fait comme si c’était son école. On aurait dit que ça lui faisait plaisir de nous mettre des heures de colle », poursuit un autre collégien. Le surveillant a été convoqué par sa direction pour un entretien le vendredi 7 juin.
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