Visionnée plusieurs centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, une vidéo dans laquelle des policiers sont copieusement injuriés par des voyous de la cité des Boullereaux, à Champigny-sur-Marne, suscite l’indignation.
Repérée par Le Parisien, la séquence a depuis été partagée en masse sur plusieurs réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp et Instagram.
Elle met en scène un groupe de jeunes voyous du quartier des Boullereaux à Champigny-sur-Marne, une ville de plus de 75 000 habitants située au sud-est de la capitale.
Tandis qu’une patrouille opère un contrôle de routine aux alentours de 5h30, l’auteur de la vidéo et ses sinistres acolytes déversent un torrent d’injures sur les forces de l’ordre.
« Voici une s*****, sale p***, retourne-toi si t’es un homme, espèce de p***, montre un peu ta tête si tu es un homme, p******, sale p***», éructe la crapule en train de filmer la scène.
En infériorité numérique, bombes lacrymogènes à la main, les policiers gardent leur calme malgré la violence des insultes.
« Wallah, on baise les condés », renchérissent les fauteurs de troubles avant de se rassembler pour un selfie entrecoupé de doigts d’honneur, de cris et de ricanements suffisants, se gargarisant de leur impunité.
Interrogé dans les colonnes du Parisien ce mercredi, Angelo Bruno – secrétaire départemental du syndicat de police Unité-SGP-FO pour le Val-de-Marne –, a exprimé son dégoût vis-à-vis de cette séquence.
« Sur le coup, nos collègues ont perçu des insultes, mais pas aussi distinctement que celui qui regarde ces images», a-t-il expliqué avant d’assurer que ses collègues allaient déposer plainte.
Pour ce représentant syndical, les images tournées à Champigny-sur-Marne sont malheureusement « dans la droite ligne de ce que l’on a pu voir avec Jean-Luc Mélenchon ces derniers jours, ou avec Yann Moix qui insultait publiquement la police».
« Si vous intervenez en pareil cas et que des coups sont échangés, on dira encore que la police est violente. Accepter que des fonctionnaires de police soient traités de la sorte, c’est pourtant participer à la remise en cause de la démocratie», conclut M. Bruno.
Selon les informations du Parisien, l’auteur de la vidéo a été interpellé ce mercredi en fin d’après-midi. « Beaucoup moins virulent qu’il y a quelques semaines » en l’absence de ses acolytes, il est déjà connu des services de police pour plusieurs faits de délinquance.
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