Val-d’Oise : des individus s’introduisent dans un collège de Bezons et tirent sur les enseignants avec des fusils de paintball

Par Emmanuelle Bourdy
9 juillet 2021 09:04 Mis à jour: 9 juillet 2021 09:04

Alors que des enseignants s’étaient réunis pour une soirée festive, des individus ont joué les trouble-fêtes de manière brutale dans un collège de Bezons (Val-d’Oise). Encagoulés et armés de fusils de paintball, ils s’en sont pris aux professeurs en leur tirant dessus. L’un d’entre eux a pu être interpellé. Les enseignants se disent en état de choc.

Ce lundi 5 juillet au soir, des enseignants du collège Gabriel-Péri de Bezons s’étaient réunis afin de clore sur une note joyeuse la fin de l’année scolaire. Aux environs de minuit, plusieurs individus se sont introduits dans le réfectoire de l’établissement, là où se tenait la fête, après avoir sauté par-dessus les grilles de l’entrée, rapporte Le Parisien.

« Nous sommes dans un état de choc »

Ces individus encagoulés s’en sont alors pris aux professeurs. « Nous étions une trentaine de professeurs, certains étaient en train de manger leur dessert, d’autres de discuter ou de danser, quand des individus encagoulés, armés de fusils mitrailleurs de paintball se sont introduits et ont tiré. Il y a alors eu un mouvement de foule, certains sont sortis dans la cour de récréation. Ça a créé un traumatisme. On a tous en tête la mort de Samuel Paty et les évènements terroristes de 2015 », explique l’un des professeurs, présent au moment des faits.

Certains enseignants ont été touchés au visage, d’autres sur certaines parties du corps. Trois d’entre eux souffrent de contusions importantes et tous ont été traumatisés par cette attaque surprise et extrêmement malveillante. « Nous sommes dans un état de choc », précise le professeur au quotidien.

De plus, tous les professeurs s’interrogent sur le « pourquoi » de cette agressive intrusion. « Pourquoi ce collège ? Pourquoi les professeurs spécialement ? Les auteurs de ces violences sont-ils d’anciens élèves ? Si tel est le cas, ont-ils conscience de la portée de leur acte ? J’ai peur qu’ils ne soient venus que pour peindre les enseignants, pour nous tirer dessus », demande l’un d’entre eux sans avoir de réponse.

« Je pense que cela va laisser des traces à la rentrée »

Un autre déplore le sentiment d’insécurité grandissant, sur son lieu même de travail. Un autre encore tente de relativiser, expliquant au Parisien : « Nous avons eu de la chance. Il n’y a pas mort d’homme, mais c’est déprimant. Je pense que cela va laisser des traces à la rentrée. »

« En soi, il n’y a rien eu de dramatique, mais cela aurait pu être grave. L’évènement est important et inquiétant suffisamment pour qu’on en parle », renchérit l’un de ses collègues, pointant la rapidité de l’agression. « Après coup, on réalise », soulève-t-il.

À la suite de ce violent assaut, une plainte a été déposée par le directeur du collège. Dès le lendemain, une cellule psychologique avait été mise en place. Charline Avenel, la rectrice de l’académie, a déclaré à nos confrères qu’elle condamnait avec « la plus grande fermeté ces actes de violence ».

Quant aux agresseurs, l’un d’entre eux seulement a pu être interpellé, malgré l’intervention rapide des policiers qui avaient été prévenus par des voisins témoins de l’arrivée de ces intrus dans le bâtiment. L’individu, un habitant de Bezons âgé de 16 ans, a été placé en garde à vue pour intrusion et violences sur personnes chargées d’une mission de service public, précise encore Le Parisien.

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