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Val-d’Oise: Hadjira, tuée mi-juillet avait vu rejetée sa demande de protection contre son mari

août 3, 2023 16:55, Last Updated: août 3, 2023 16:57
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Hadjira, 45 ans, tuée mi-juillet à son domicile de Franconville (Val-d’Oise), avait vu début mai sa demande d’ordonnance de protection contre son mari rejetée par le tribunal de Pontoise, selon le document consulté par l’AFP mercredi, confirmant une information du Parisien.

« Sur l’existence d’un danger réel et actuel pour la victime et les enfants du couple, aucun élément ne vient l’étayer », avait estimé le juge des affaires familiales dans son ordonnance de rejet d’une mesure de protection, datée du 2 mai.

Moins de trois mois plus tard, le 21 juillet, Hadjira a été trouvée morte, gisant dans une mare de sang en plein milieu du salon du domicile conjugal. C’est son frère, inquiet de voir ses appels rester sans réponse, qui avait alerté les services d’urgence. Dans l’appartement, les secours avaient alors pris en charge le mari d’Hadjira, inconscient dans la cuisine, après avoir absorbé des médicaments, avait relaté une source policière.

Ayant reçu « plusieurs coups de couteau au niveau du thorax », la victime avait succombé à ses blessures avant l’arrivée des secours. Le conjoint avait dû être hospitalisé. Âgé de 51 ans, il avait été mis en examen pour « homicide par conjoint » et écroué le 27 juillet, selon le parquet de Pontoise. Les deux enfants du couple, âgés de deux et quatre ans, étaient présents dans l’appartement aux moments des faits, d’après la même source.

Son mari « la tenait »

L’avocate de la famille d’Hadjira dénonce l’injustice dont a été, selon elle, victime la quadragénaire car elle avait, le 10 janvier, porté plainte contre son mari et était alors partie s’installer chez son frère. Le refus, en mai, de l’ordonnance de protection « a été un effondrement pour elle (Hadjira), de ne pas être crue par la justice », a assuré mercredi soir à l’AFP Me Pauline Rongier. « Elle était menacée de ne plus voir ses enfants donc il (son mari) la tenait », explique l’avocate, interrogée sur la récente reprise de la vie commune du couple.

« C’est aussi un mépris des témoignages des proches, du travail des associations de terrain qui avaient fait des attestations pour signaler leurs inquiétudes au magistrat », a insisté Me Rongier, soulignant qu’Hadjira avait, à la suite de sa plainte en janvier, été soutenue par les associations Du côté des femmes et Solidarités femmes.

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