Pour certains, la similitude était vraiment trop frappante. L’entrée du parc Simone Veil d’Ermont (Val-d’Oise) ressemblait étrangement à celle du camp de concentration d’Auschwitz, précisément là où la femme d’État française avait été déportée lors de la Seconde guerre mondiale. La municipalité a préféré enlever l’objet de la discorde, mais a tenu à s’expliquer.
Sur les réseaux sociaux, une photo de la grille du parc Simone Veil situé à Ermont, dans le quartier d’Ermont-Eaubonne, a provoqué la polémique. La commune avait inauguré ce parc quelques semaines plus tôt, le 10 septembre, rapporte Le Parisien. Mais en ce début de semaine, plusieurs internautes ont déploré la ressemblance avec le célèbre camp de concentration nazi.
« Je l’ai remarquée dès le premier jour, et ça m’a choquée »
« Absolument honteux », se sont indigné des internautes en voyant l’analogie entre l’enseigne « parc Simone Veil » installée au-dessus du portail d’entrée de ce nouvel espace vert d’Ermont et celle du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau, où les mots « Arbeit macht frei » (qui signifie « le travail rend libre »), ont été inscrits des décennies plus tôt par les SS.
Un internaute s’est demandé qui avait « validé le design et installé ça », un autre a mentionné « l’indécence au-delà de l’entendement », un autre encore a souligné « une bien triste négligence ». « Je l’ai remarquée dès le premier jour, et ça m’a choquée », a indiqué au Parisien une septuagénaire habitant le quartier.
??♂️HALLUCINANT !
Pendant ce temps-là à #Ermont, l’indécence au delà du l’entendement: inauguration du Parc Simone Veil avec un grille qui fait un écho honteux à l’entrée du Camp d’Auschwitz. Ça va être encore la fête du stagiaire mais là ça devient quand même très grave ! pic.twitter.com/ZrQme86Ti8— E. David Benaym (@benaym) October 10, 2022
« Consultée, la communauté juive locale s’étonne de cette polémique »
Pour mettre un terme au débat et apaiser les esprits, la municipalité a fait retirer l’enseigne controversée ce mardi 11 octobre, en début d’après-midi. La ville a indiqué dans un communiqué le même jour que « cette structure a été conçue en tenant compte des considérations techniques du lieu (visibilité, espacement en pilastre). Aucune analogie ni coïncidence malheureuse ne doit y être recherchée. Consultée, la communauté juive locale s’étonne d’ailleurs de cette polémique ne voyant, elle-même, aucune malice dans ce choix architectural ».
Le but de cette enseigne était de « rendre un hommage solennel et appuyé à cette icône de la République, à ses combats en faveur des droits des femmes et à sa générosité », les fils de l’ancienne ministre ayant d’ailleurs été consultés sur ce projet. Le communiqué précise que l’enseigne « sera remplacée très prochainement par une nouvelle structure longiligne, de type bois ». La mairie a par ailleurs qualifié les remarques faites sur les réseaux sociaux d’ « infondées ».
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