Surpris par le maire d’un petit village du Val-d’Oise, un chauffeur de camion n’a pas hésité à foncer vers l’élu avant de prendre la fuite.
Les faits ont eu lieu le jeudi 20 février sur un chemin de campagne du Plessis-Gassot, un village de moins de cent habitants situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris.
En début d’après-midi, alors qu’il promène son chien Didier Guevel, le maire (SE) du Plessis-Gassot, aperçoit un camion qui s’engage sur le chemin de terre. Il pense d’abord que le chauffeur compte y déverser des déchets et décide d’aller à sa rencontre.
Il aperçoit ensuite une prostituée dans la cabine du conducteur. « Je vois la prostituée dans le camion. Je comprends qu’il n’était pas venu jeter ses déchets », raconte le maire dans les colonnes du Parisien.
Depuis près de deux ans, une prostituée installée le long de la D10 a pour habitude d’amener ses clients sur le chemin de campagne qui se retrouve jonché de mouchoirs, de serviettes hygiéniques, de papier-toilette et de préservatifs.
« C’est immonde. Les enfants ne peuvent plus venir se balader. En plus, c’est une voie interdite aux véhicules motorisés », explique M. Guevel.
« Je veux l’empêcher d’amener ses clients ici. La voie est interdite aux véhicules motorisés. Seuls les vélos, les randonneurs et les agriculteurs doivent pouvoir utiliser ce chemin ! » ajoute-t-il.
Un drame évité de justesse
Didier Guevel prend en photo le chauffeur et lui montre « sa plaque de maire ».
« Je lui dis de se garer sur le bas-côté, et que les gendarmes arrivent pour lui dresser une amende. Là, il a paniqué », souligne l’édile.
Le conducteur du camion passe la première et roule vers l’élu, situé « à un mètre ». M. Guevel a à peine le temps d’éviter le choc en se jetant sur le côté, tandis que le chauffeur prend la fuite.
Le maire du Plessis-Gassot a déposé plainte le lendemain. Une enquête a été ouverte et la gendarmerie locale a été saisie.
Un incident qui n’est pas sans rappeler le drame de Signes (Var). En août 2019, le maire de cette commune varoise avait été écrasé par le conducteur d’une camionnette qu’il venait de prendre en flagrant délit de dépôt d’ordures sauvage.
« J’y ai pensé, juste après mon accident. Vous savez, nous les maires de petites communes, on se bat tous les jours contre ces choses-là, avec nos petits moyens. Et nous sommes tout seuls », conclut Didier Guevel.
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