Val-d’Oise : un conseiller municipal saisit le tribunal pour faire retirer une croix édifiée dans l’allée du cimetière communal

28 mars 2019 15:39 Mis à jour: 28 mars 2019 15:39

À Bernes-sur-Oise, un conseiller municipal n’a pas hésité à déposer un recours devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour demander le retrait d’une croix édifiée au milieu de l’allée centrale du cimetière communal. 

« Je demande juste à ce que l’on respecte la législation. Si une municipalité ne le fait pas, comment on demande aux gens de le faire ? On doit montrer l’exemple, sinon c’est l’anarchie», a expliqué Yvan Mougel – conseiller municipal de la ville de Bernes-sur-Oise – dans les colonnes du Parisien.

Pour l’élu, la présence de cette croix au milieu d’une des allées du cimetière communal serait en contradiction avec la loi de séparation des églises et de l’État promulguée en 1905.

« J’ai demandé que la croix soit enlevée car le cimetière est soumis au principe de neutralité. Sur une tombe, cela ne pose aucun souci car c’est privé, c’est une concession. Pas les allées. Mais le maire m’a opposé une fin de non-recevoir et a répondu : ‘Chacun peut saisir le tribunal administratif’. C’était donc un devoir de le faire », affirme M. Mougel.

« Si encore elle était en vieille pierre, je comprendrais l’intérêt, mais là, tout montre qu’elle ne vient pas de l’ancien cimetière. Ça n’a aucun sens », ajoute cet ancien adjoint au maire de la ville qui estime que la croix incriminée date « au mieux de 1945 ».

Difficile d’établir précisément l’âge de la croix puisque la commune de Bernes-sur-Oise a été presque entièrement rasée par les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale. « On a donc plus aucune preuve, aucune archive », confie Jean-Noël Poutrel, le maire de la ville.

« Personnellement, je n’y aurais jamais touché à cette croix même si elle n’a rien de remarquable, car le cimetière c’est très sensible. Beaucoup de gens y sont attachés. J’aurais eu le sentiment de le profaner. Ce n’est pas une question de religion mais d’habitude de vie, poursuit-il. Évidemment, nous appliquerons le jugement si nécessaire », assure l’édile.

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