Pris en flagrant délit, le suspect était sur le point de remplir plusieurs cuves avec du carburant prélevé sur l’oléoduc reliant les raffineries du Havre à la région parisienne.
Le 21 février, la police judiciaire de Cergy a surpris un Lituanien de 53 ans alors qu’il s’apprêtait à remplir son semi-remorque en siphonnant le gasoil de l’oléoduc Le Havre-Paris au niveau de la commune de Courdimanche.
Selon Le Parisien, la police menait une enquête depuis la fin du mois de décembre après un signalement effectué par la société exploitant le pipeline qui relie les raffineries du Havre (Seine-Maritime) aux dépôts de la région parisienne.
La société avait notamment constaté que près de 15 000 litres de carburant lui avaient été dérobés depuis le mois de septembre 2019. Elle avait été en mesure de déterminer que le pipeline installé sur le secteur de la commune de Courdimanche avait été la cible de trafiquants, qui étaient parvenus à se brancher sur la conduite enterrée en y raccordant un tuyau leur permettant d’opérer discrètement.
Saisie de l’enquête, l’antenne cergyssoise de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles a surveillé de près le pipeline. La présence d’un semi-remorque lituanien suspect a ainsi été rapidement remarquée le vendredi 21 février et le conducteur a été pris en flagrant délit peu avant minuit.
À l’intérieur du camion, les enquêteurs ont découvert 26 cuves encore vides d’une contenance de 1000 litres chacune.
Val-d’Oise : les vols de carburant directement au pipeline étaient nombreux #ValDOise https://t.co/Gzh2spZrk6
— Le Parisien | 95 (@LeParisien_95) February 26, 2020
« Cela peut générer une explosion, il y a aussi un risque de pollution »
Le quinquagénaire lituanien a été placé en garde à vue. Présenté au juge d’instruction de Pontoise le mardi 25 février, il a été mis en examen pour « vol en bande organisée » ainsi que « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime » et a été placé en détention provisoire.
Les enquêteurs devront désormais déterminer si le suspect est un simple exécutant ou s’il agissait pour le compte d’un commanditaire.
D’après Le Parisien, depuis environ trois ans, ce genre de vols de carburant se multiplie en Europe et est souvent le fait de malfaiteurs originaires des pays de l’Est. Si les sociétés victimes de ces agissements subissent un préjudice matériel, ces siphonages sauvages s’avèrent également très risqués.
« Cela peut générer une explosion, il y a aussi un risque de pollution, notamment si le système de dérivation installé par les trafiquants venait à lâcher », concluent les autorités.
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