Valérie Bacot, « très clairement une victime » selon le ministère public, est ressortie libre de la cour d’assises de Saône-et-Loire, après avoir été condamnée à une peine symbolique pour l’assassinat de son mari proxénète.
La mère de quatre enfants, âgée de 40 ans, a été condamnée à quatre ans de prison, dont trois avec sursis, ce qui lui a permis de ne pas être réincarcérée à la sortie du tribunal de Chalon-sur-Saône, considérant l’année qu’elle a déjà passée en détention provisoire.
Les membres de la cour d’assises sont ainsi allés plus loin dans la clémence que le ministère public qui avait déjà requis une peine modérée de cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, en qualifiant de « victime » celle qui a été violée, battue et prostituée pendant des années par son mari tyrannique.
Valérie Bacot est sortie libre du tribunal sous les applaudissements de la foule pic.twitter.com/q6SBWv03ow
— CNEWS (@CNEWS) June 25, 2021
« Je voudrais remercier la cour »
Un tonnerre d’applaudissements a éclaté à la lecture du verdict, certains proches de l’accusée fondant en larmes. Lisant les motivations de la cour et du jury, la présidente Céline Therme a souligné qu’ils avaient retenu « la terreur » dans laquelle a vécue Mme Bacot et les « multiples traumatismes de son enfance ».
« Je voudrais remercier la cour », a déclaré Mme Bacot à sa sortie du tribunal, d’une voix très faible. « C’est un nouveau combat maintenant pour toutes les autres femmes et toutes les maltraitances », a-t-elle ajouté, se disant non pas soulagée « mais vidée ».
« Valérie Bacot ne pouvait pas prendre la vie de celui qui la terrorisait » mais il faut « fixer l’interdit sans réincarcérer », avait estimé dans ses réquisitions l’avocat général Éric Jallet, soulignant que ses quatre enfants avaient « besoin » de leur mère.
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