Valérie Pécresse demande des comptes à la RATP et à Jean Castex au sujet de « dérives frauduleuses »

Par Robin Lefebvre
22 août 2024 13:55 Mis à jour: 22 août 2024 14:00

Suite aux révélations du Parisien, la présidente de l’autorité organisatrice des transports franciliens, Valérie Pécresse, s’est empressée d’interpeller Jean Castex pour lui demander des comptes.

Un parfum de soupçon. Selon plusieurs témoignages de chauffeurs de la RATP auprès du Parisien, ces derniers auraient reçus l’ordre de la Régie de réaliser des manipulations frauduleuses pour camoufler les signaux d’alerte de leurs bus avant leur contrôle technique semestriel dans le but d’éviter leur immobilisation.

Une révélation qui n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde, puisque Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a immédiatement demandé à la RATP et à son directeur général, Jean Castex, de rendre des comptes.

« Je veux que toute la lumière soit faite, s’est indigné la femme politique sur X. Si les dérives frauduleuses sont avérées, elles sont totalement inacceptables. La RATP doit y mettre fin sans délai et sanctionner les auteurs. » Et de poursuivre : « Nous sommes intransigeants sur la sécurité des voyageurs. »

Selon les chauffeurs interrogés, une valise électronique qui sert à « effacer tous les voyants signalant un souci technique sur le tableau de bord avant le passage au contrôle » leur est confiée. « L’ordinateur de bord n’a pas le temps de rallumer les alertes » et « cette manipulation douteuse permettrait, selon les conducteurs interrogés, d’éviter une contre-visite, obligatoire si un voyant est allumé lors du contrôle technique », d’après les lanceurs d’alerte.

De son côté, la RATP a reconnu que la « valise de diagnostic » permettait « de remettre à zéro les valeurs de mesure », mais se défend en assurant que « lorsque le bus est mis sous tension lors du contrôle technique, en cas de dysfonctionnement majeur, le défaut apparaît de nouveau ».

Cette méthode éviterait ainsi des immobilisations non lucratives et une moindre disponibilité de la flotte, pouvant pénaliser le transporteur public. La pratique concernerait « au moins la moitié de la vingtaine de centres (dépôts de bus…) à Paris et en petite couronne », estime Luc Wallop, ex-représentant du personnel au conseil d’administration de la RATP, présenté par le quotidien comme le « lanceur d’alerte sur ce sujet ».

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