La pandémie du virus de Wuhan est à nos portes, un intrus malvenu balayant nos visions collectives et bien confortables sur le monde tel que nous le connaissons – prêt à le plonger dans une vraie crise.
Une grande expérience sociale est en cours : une réorganisation collective de nos notions de base sur le monde et sur notre place dans celui-ci. Il pourrait y avoir des moments désespérés à venir qui mettront à rude épreuve les fondements philosophiques de notre société.
La vie, bien sûr, ne manque pas d’entraîner des souffrances de temps à autre. Cependant, si les crises existentielles sont correctement évaluées, elles peuvent devenir les catalyseurs qui nous propulsent vers des choses beaucoup plus élevées. Ces crises de l’imprévu devraient nous donner une pause pour réfléchir si nos valeurs et croyances sont suffisamment intactes pour résister à un changement brutal de notre vie.
La civilisation démocratique de l’Occident doit son succès à l’éthique judéo-chrétienne qui a formé ses racines. Des siècles d’ingéniosité, de stoïcisme et d’actions résolues de différentes personnalités ont transformé l’Occident en une grande civilisation dont nous jouissons aujourd’hui.
Le côté positif de la pandémie qui balaie aujourd’hui le monde entier consiste dans le fait que les sociétés et les individus devront réévaluer leurs notions formées antérieurement par la perception du confort et du malaise. La quiétude de l’isolement en quarantaine offre l’occasion de réfléchir sur notre nature plus divine et de se demander si nous n’avons pas été trop égarés par l’attrait du monde moderne. Cette séparation forcée des tentations hédonistes de notre époque offre l’occasion de nous éveiller aux choses sublimes et sacrées. Notre esprit est massivement mis à l’épreuve et beaucoup de gens trouveront qu’il n’y a pas de panacée, à part la foi, qui permet de résister aux grandes épreuves de la vie.
Les idéologies postmodernes
Toutefois, nous ne sommes pas à l’abri de l’influence des idéologies qui menacent d’éroder ce fondement traditionnel.
Au cours des dernières décennies, un courant de mécontentement sous-jacent a graduellement imprégné la société occidentale, érodant petit à petit sa confiance et sa vigueur. À la place de la gratitude pour notre chance et notre richesse collective, un certain nombre de mouvements sociaux postmodernes se sont formés – des mouvements qui ont, à leur base, un mépris assez discret, mais bien pernicieux, pour les fondements de la société occidentale.
Camouflés sous plusieurs couleurs, ces mouvements se sont avérés contagieux au sein des universités, des médias, de la politique et de la population en général. La « politique identitaire » et le « politiquement correct » ont créé des cages et ont érigé des barrières à la capacité des gens à s’exprimer, tandis que les médias sociaux ont construit des murs de prison invisibles autour de l’information et de la liberté de pensée. De manière inattendue, l’Occident s’est retrouvé à vivre dans une illusion de liberté.
Les étudiants en histoire peuvent se tourner vers la Russie soviétique et la Chine communiste pour trouver les origines de cette police de la pensée postmoderniste. Il y a moins d’un siècle, l’idéologie communiste a fait d’innombrables victimes, dont l’ampleur est hallucinante. En étant possédé par cette idéologie désastreuse, l’homme a révélé tout son potentiel de cruauté. En Russie, en Chine et au Cambodge, par exemple, des atrocités impensables ont été commises par de simples citoyens ordinaires, pris dans la peur et la ferveur qui les rendaient dépourvus de tout sens moral et de respect de la vie humaine.
C’est une caractéristique déterminante des mouvements marxistes postmodernes que leur seul objectif est de détruire la structure de la société et de détruire la tradition. Ils n’ont aucune prescription pour l’enrichissement des pays et ne manifestent aucune volonté de coopérer, ayant renoncé à toute responsabilité pour faire avancer l’humanité.
Ceux qui adhèrent – consciemment ou non – à différentes doctrines provenant de l’idée marxiste constateront qu’elles ne reposent sur aucune base solide pour pouvoir leur offrir un vrai soutien lors d’une crise comme celle que nous traversons aujourd’hui. Le marxisme, dans son essence même, est dépourvu de la notion de l’esprit humain, il est arrogant dans son sens de supériorité et il est mesquin dans ses tactiques.
Il y a de bien meilleurs chemins à prendre pour survivre en temps de crise.
Le sacrifice et la grandeur
La cohésion de la société en période de crise dépend si elle peut ou non reposer sur une base solide de valeurs éprouvées par le temps et de principes vertueux dont le marxisme postmoderne est totalement dépourvu.
La philosophie marxiste de lutte tire profit de la tragédie humaine à des fins égoïstes, tandis que la tradition incite l’humanité au sacrifice et à la grandeur. La croyance au divin et la foi en la vertu sont des remèdes prouvés et puissants pour guérir les malheurs du monde. Leur valeur ne doit pas être sous-estimée, car elles offrent une véritable contre-mesure aux conflits et aux troubles auxquels nous pouvons être confrontés en ces temps de pandémie.
Au cours des siècles, ces principes ont permis aux gens de persévérer avec espoir et détermination lors des moments les plus obscurs. Ils sont le fondement qui a permis d’édifier la grandeur des hommes et qui a encouragé le fragile esprit humain à se dépasser lui-même.
Pour avancer vers la lumière tout au long de cette épreuve, nous aurons besoin de systèmes de croyance qui reconnaissent l’existence inévitable de la souffrance tout en offrant un chemin pour la transcender.
Nous pourrions commencer par jeter un regard sincère sur les limites des idéologies postmodernes et nous en détourner. Si nous adoptons les traditions et les grands enseignements moraux qui ont guidé les sociétés humaines pendant des siècles, nous encouragerons non seulement le développement et la manifestation de notre meilleure nature, mais nous disposerons également d’un antidote fiable à l’incertitude et au désespoir.
Ryan Moffatt est un journaliste basé à Vancouver, Canada.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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