La petite Kamilya, 7 ans, qui est décédée des suites de ses blessures après avoir été heurtée par un motard le 29 août dernier à Vallauris (Alpes-Maritimes), va être enterrée ce vendredi 6 septembre en Tunisie, le pays d’origine de ses parents.
Percutée par un motard âgé de 19 ans qui faisait une roue arrière, Kamilya, qui traversait à ce moment-là un passage piéton, n’a pas survécu à ce terrible choc. Son père a annoncé sa mort ce dimanche 1er septembre. BFMTV nous apprend que la fillette sera enterrée en Tunisie, comme l’ont souhaité ses grands-parents.
Grâce à la cagnotte, plus de 25.000 euros ont été récoltés
Ce dimanche vers 18 heures, près de 250 personnes étaient venues se recueillir et apporter leur soutien à la famille de Kamilya, devant son domicile. C’est d’ailleurs à cette occasion que son papa, Slim Oussaya, a annoncé la triste nouvelle.
« On va arrêter de dire qu’elle est morte, qu’elle n’est pas morte, on va la laisser reposer en paix », avait indiqué le père de famille lors de ce rassemblement spontané ce dimanche soir avant d’ajouter : « On m’a dit qu’elle n’a pas souffert. Même dans sa mort elle n’a pas pleuré. Elle n’a pas pleuré pendant sept ans, elle n’a pas pleuré quand elle est morte et c’est pour ça que je refuse qu’on pleure aujourd’hui ou qu’on montre de la tristesse. Juste par respect pour elle. »
Juste après l’accident, la fillette, dont le pronostic vital était très engagé, avait été plongée dans un coma artificiel. Elle souffrait d’un traumatisme crânien et de multiples fractures. Afin d’aider ses parents « à couvrir certains frais », une cagnotte intitulée « Soutien à la famille de Kamilya » avait alors été mise en ligne sur Leetchi. Pour le moment, 986 personnes ont déjà participé et plus de 25.000 euros ont été récoltés.
Le parquet fait appel après le placement sous contrôle judiciaire du mis en cause
Inconnu des services de police et de la justice jusqu’à ce drame, le chauffard n’était par ailleurs pas positif à l’alcool ni aux stupéfiants. Mis en examen, il a été libéré à la suite de sa garde à vue.
Le parquet de Grasse réclamait son placement en détention provisoire. Mais le juge des libertés et de la détention n’a pas suivi cet avis, estimant que le profil du suspect ne justifiait pas sa détention. Le magistrat a donc placé le mis en cause sous contrôle judiciaire et le parquet a fait appel de cette décision. Celle-ci sera examinée le 10 septembre prochain par la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
Le père de la fillette n’avait pas caché sa colère face à la remise en liberté du motard. Sur Facebook ce dimanche, il avait écrit ce message : « Merci la justice française. À partir de demain, les citoyens qui n’ont pas été arrêtés en flagrant délit savent qu’ils peuvent rouler comme ils veulent, faire les fous sur la route, tuer. Aucun respect pour notre fille ni pour nous-mêmes. »
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