« J’ai tout perdu » : ce mercredi, Jean-François Diette, producteur de spiruline depuis 5 ans sur la commune d’Ortaffa dans les Pyrénées-Orientales, a retrouvé son exploitation totalement dévastée. Il appelle aujourd’hui à l’aide pour relancer son activité et a porté plainte.
C’est un terrible constat qu’a fait Jean-François Diette, ce mercredi 2 décembre, en arrivant sur son exploitation : « Quand je vois l’ampleur des dégâts, cela me retourne l’estomac », a-t-il déclaré, les larmes aux yeux.
« En quelques minutes, ce sont 5 années de labeur qui ont été détruites », déplore ce producteur de 42 ans, qui cultivait de la spiruline (une microalgue riche en protéines et en vitamines) qu’il vendait ensuite sur internet et sur des marchés artisanaux, relate France Bleu.
Exploitation vandalisée à #Ortaffa @bleuroussillon https://t.co/QW9C8usCY0
— Christine Arribas (@arribaschris) December 4, 2020
Sur place, les serres ont été minutieusement lacérées à coup de cutter. Et les vents ont achevé le travail en déchiquetant les toiles. « Je suis anéanti : les dégâts se chiffrent à 7 000 euros », dénonce Jean-François Diette, déjà victime d’un acte de vandalisme similaire en mai 2017.
À la suite de la précédente attaque, « j’avais installé des caméras sur le site », a déclaré Jean-François. Ainsi, lors de son dépôt de plainte, il a fourni aux gendarmes des images de vidéosurveillance. « On voit clairement un individu tourner autour des serres avec une sorte de lame » ; malheureusement, « il n’est pas identifiable ».
En attendant, pour Jean-François, « tout est perdu ». D’autant que parmi les serres, « certaines abritaient aussi des plantes exotiques qu'[il] fai[t] pousser à partir de graines récupérées dans le monde entier. Elles vont crever de froid maintenant qu’elles ne sont plus protégées ».
— une minute (@uneminute3) December 4, 2020
Face à l’ampleur des dégâts, Jean-François a expliqué qu’il n’avait pas la trésorerie nécessaire pour assurer les réparations. Et, bien qu’il songe à lancer une cagnotte sur un site de financement participatif pour faire redémarrer son activité, il hésite en même temps à « tout abandonner ».
« Peut-être qu’il faudra que j’aille m’installer ailleurs. Je pense que mon installation ne plait pas à tout le monde ici. Est-ce lié au fait que je ne suis pas de la région ? Ou que je produis quelque chose d’atypique ? » Une situation qui laisse Jean-François sans réponse.
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