Un homme d’origine tunisienne, âgé de 20 ans, a été mis en examen à Toulon dans le cadre d’une enquête sur des piqûres dont auraient été victimes des spectateurs qui assistaient le 4 juin au soir sur les plages du Mourillon à Toulon à l’enregistrement d’une émission de TF1 « La chanson de l’année ».
Le suspect a été mis en examen dimanche par un juge d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire ouverte notamment pour « violences aggravées par arme (la seringue) et par préméditation ». Il a été placé en détention provisoire, a indiqué le procureur de Toulon Samuel Finielz.
Une vingtaine de spectateurs, la plupart des femmes, selon Le Figaro, ont affirmé aux services de police avoir été victimes de piqûres lors du concert et quatorze d’entre elles ont porté plainte. D’autres plaintes n’ont pas encore été formalisées, a précisé le procureur.
Une victime hospitalisée
L’une des victimes, une agent de sûreté qui travaillait sur le site, a été hospitalisée. « Elle a été victime d’un malaise mais nous n’avons pas pu encore déterminer si ce malaise était lié à une substance nuisible introduite dans la seringue où à la situation de stress qu’elle venait de connaître », a précisé le magistrat.
Ces événements ont entraîné des mouvements de foule sur la plage et l’intervention des forces de l’ordre. Des policiers ont repéré le principal suspect et procédé à son interpellation et à sa garde à vue avec un second individu qui, par la suite, a été remis en liberté.
Identifié par deux jeunes femmes
Le suspect âgé de 20 ans, d’origine tunisienne, sans titre de séjour, condamné en 2020 pour violences conjugales sur sa compagne, a été identifié par une jeune femme et une adolescente qui ont expliqué aux enquêteurs l’avoir vu avec une seringue et avoir réussi à l’empêcher de les piquer. Elles ont également affirmé avoir été victimes de violences de sa part.
« En l’état de la procédure, l’homme conteste entièrement les faits mais, au vu des dépositions des victimes, le parquet a estimé qu’il existait des charges suffisantes pour ouvrir une information judiciaire et le présenter à un juge », a indiqué le procureur.
Il y a un mois, le parquet de Toulon a mis en place un protocole fondé sur des examens sanguins et urinaires ainsi que des prélèvements capillaires pour tenter de déterminer si des produits ou des substances nuisibles leur avaient été inoculés. Dimanche, sept examens médicaux avaient déjà été réalisés, dont les résultats devraient être connus la semaine prochaine.
L’enquête a été confiée à la sûreté départementale du commissariat de Toulon.
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