Depuis de nombreux mois, plusieurs pièges anti-VTT ont été découverts en France. Dans le Var, un vététiste en a évité un de justesse. La veille, il était passé au même endroit mais n’avait rien remarqué d’anormal.
Frédéric Glo, un vététiste habitant Cogolin – une commune d’environ 12 400 âmes située au pied du massif des Maures – a échappé au piège, alors qu’il se promenait avec sa chienne, rapporte France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur. La veille, bien qu’il ait emprunté le même chemin en faisant du vélo avec un ami, rien ne s’y trouvait.
Porté par le ministère des Sports avec l’appui du Pôle ressources national sports de nature, Suricate permet à tout pratiquant de #SportsDeNature de signaler les problèmes qu’il rencontre sur le terrain. #ecologie https://t.co/4UueuVUXpv pic.twitter.com/7GkfmRHBPg
— PRN Sports de nature (@prnsportsnature) July 3, 2020
« Impossible de s’arrêter ou de voir les fils entre ombre et lumière »
Ce dispositif, placé « à hauteur de poitrine » dans le secteur du Figaret à Cogolin, est destiné à nuire aux promeneurs sans l’ombre d’un doute, qu’ils soient en vélo ou en moto. Frédéric Glo l’a photographié et a ensuite publié les clichés de ce « piège » sur les réseaux sociaux, sur lesquels il est suivi par de nombreux passionnés de VTT. Le commentaire de l’un des internautes signale d’ailleurs qu’un piège similaire a été découvert dans les Alpes.
« Les fils de fer étaient tendus à hauteur de cou dans une pente un poil technique. Impossible de s’arrêter ou de voir les fils entre ombre et lumière », a-t-il déclaré France info, ajoutant que cela « aurait pu être très grave ». « Le plus évident est de penser que c’est pour blesser ou tuer un vététiste ou un trialiste moto », a-t-il poursuivi. Le 16 septembre dernier dans les Vosges, un jeune vététiste de 18 ans avait roulé sur une planche cloutée disposée au sol, et avait failli en mourir.
Frédéric Glo connait bien le secteur et son étonnement est d’autant plus grand qu’il n’y a pas « de conflits d’usage » à sa connaissance, les chasseurs locaux et les randonneurs (qui sont peu nombreux), étant visiblement en bons termes. De plus, il n’y a « pas de voisins immédiats », signale-t-il à France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Une association où l’on peut signaler tout problème
Si l’État a créé une plateforme nommée Suricate, permettant de signaler ce type de problème, Frédéric Glo, lui, est le cofondateur de Moutain Bikers foundation. Née il y a une dizaine d’années, cette association nationale a pour objectif de promouvoir la pratique du VTT, qui prend de plus en plus d’essor, et fait le lien entre les différents usagers et les responsables publiques ou privés.
L’association permet également de signaler tout problème, via son site. D’ailleurs Yvan Grosso, le représentant de Mountain Bikers Foundation Var Estérel, précise que même si ces faits sont « assez rares », il conseille de « systématiquement porter plainte si on rencontre un tel piège », en prenant soin de joindre des photos. En outre d’autres pièges, nettement moins dangereux, peuvent également joncher le sol des pistes, comme des entassements suspects.
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