Faute de main d’œuvre et de débouchés commerciaux, un agriculteur s’est vu contraint de passer sa récolte de primeurs au broyeur. Un cas loin d’être isolé depuis la crise sanitaire liée au virus de Wuhan.
Interrogé dans le cadre d’un reportage d’Envoyé Spécial diffusé sur France 2 le jeudi 23 avril, Guillaume Rippert, un exploitant agricole établi à Monteux, près d’Avignon (Vaucluse), est revenu sur la situation délicate à laquelle plusieurs agriculteurs font face depuis la pandémie liée au virus du Parti communiste chinois (PCC)*, connu sous le nom de nouveau coronavirus.
Faute de main d’œuvre pour récolter ses salades et de débouchés pour les écouler, cet agriculteur a été contraint de détruire plusieurs milliers de mètres carrés de primeurs, fruits de six semaines de travail et d’arrosage.
Les trois quarts de la production de son domaine de trente hectares ont ainsi été broyés afin de pouvoir semer la prochaine récolte.
Du fait de la fermeture des frontières, M. Rippert ne peut plus embaucher de travailleurs saisonniers pour récolter ses jeunes pousses. Il a également perdu près de 90 % de ses clients habituels, constitués de cantines scolaires, d’hôtels et de restaurants. Les salades prêtes à être récoltées sont donc restées sous leurs serres.
« En temps normal, nous expédions quotidiennement 1,5 tonne de marchandises. Depuis le confinement, seuls quelques magasins de fruits et légumes se fournissent encore chez nous pour un maximum de 200 kg par jour », confiait le jeune patron dans les colonnes du journal Les Échos le 10 avril.
« Sur la dernière quinzaine, mes pertes se chiffrent à 50 000 euros, l’équivalent de mes bénéfices l’an passé », précisait-il.
Vendre aux grandes surfaces pour sauver sa production
Si l’agriculteur aurait pu donner ses salades, le coût des heures de ramassage nécessaires l’en empêche.
« On est obligé de tout broyer et la marchandise que vous voyez n’arrivera jamais dans les assiettes des Français. Elle va rester en champ, détruite », a expliqué Guillaume Rippert aux journalistes d’Envoyé Spécial.
Un véritable coup dur pour cette entreprise, qui s’était taillée une solide réputation dans les cuisines les plus réputées de la capitale, écoulant près de 250 tonnes de jeunes pousses l’an dernier et donnant du travail à une quinzaine de salariés en CDI.
Pour sauver le reste de sa production, le chef d’entreprise, qui s’est endetté à hauteur d’un million d’euros ces dernières années afin de moderniser l’exploitation familiale, espère désormais vendre aux supermarchés. Une perspective qui l’oblige toutefois à modifier le conditionnement de ses jeunes pousses.
Si M. Rippert propose habituellement des sachets de 500 g ou de 1 kg à ses clients, les grandes surfaces exigent en effet un conditionnement en barquette de 125 g.
Pour fabriquer ces barquettes et être en mesure de fournir un emballage conforme aux demandes de la grande distribution, l’exploitant agricole devrait investir dans une thermoformeuse, une machine dont le coût s’élève à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Un investissement inenvisageable pour Guillaume Rippert, qui a tout de même décidé de tenter sa chance auprès de la grande distribution en réduisant la taille de ses emballages.
« On va essayer d’adapter la taille de nos sachets », conclut M. Rippert. Pour ce faire, il a reprogrammé sa machine afin de conditionner ses salades en sachets de 125 g.
* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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