Des lièvres, des faisans, des coqs et des poules, entiers, avec leur fourrure ou leurs plumes, sous cellophane, dans des barquettes : les images prises au Leclerc de Morières-lès-Avignon, dans le Vaucluse, provoquent la polémique.
Les photos ont été publiées vendredi par une internaute sur Tweeter, puis repérées par le site Mr Mondialisation, qui interroge : « Certains pourraient se dire : ‘Ce sont des chasseurs locaux qui ont probablement tué plus que de raison’, mais on peut voir : ‘Origine : Belgique’ sur l’étiquette. Plastique, 1 000 km par camion, on peine à comprendre. »
#gerbant
À Morières-lès-Avignon, @LeclercBonPlan propose des lièvres, faisans et autres victimes de la #chasse sous cellophane. Est-ce que ce monde est sérieux @Leclerc_MEL ? L’intérêt, s’il y en a un, est de rappeler aux consommateurs que la viande ne pousse pas dans les arbres. pic.twitter.com/ARw083gO9Y— Fondation Brigitte Bardot (@FBB_Officiel) October 31, 2020
Depuis, les défenseurs des animaux comme les amateurs de viande partagent et commentent les photos, les uns indignés ou encore heureux de l’opportunité de dénoncer le sort de ces animaux, les autres riant de l’indignation des premiers, indique Le Dauphiné.
« Honte à l’enseigne Leclerc d’exposer tous ces pauvres animaux comme des trophées de chasse. Quelle sera la prochaine étape, que les clients tuent eux-mêmes l’animal avant de passer à la caisse ? » a écrit une internaute.
« Je ne vois pas ce qu’il y a d’abominable. C’est pratique pour le chasseur qui ne veut pas revenir bredouille. Sinon, quel intérêt, autant l’acheter déjà dépecé. Je ne comprends pas les gens que cela choque », ironique un autre utilisateur de Tweeter.
La fondation Brigitte Bardot a de son côté tweeté : « À Morières-lès-Avignon, @LeclercBonPlan propose des lièvres, faisans et autres victimes de la #chasse sous cellophane. Est-ce que ce monde est sérieux ? L’intérêt, s’il y en a un, est de rappeler aux consommateurs que la viande ne pousse pas dans les arbres. »
« C’est paradoxal, car cela aurait pu être une action de sensibilisation menée par des antispécistes et des activistes pour montrer que la viande est avant tout un animal qui a été tué. C’est positif de responsabiliser le consommateur sur ce qu’il achète », explique au Figaro Christophe Marie, porte-parole de la fondation Brigitte Bardot.
Finalement, toute cette polémique a eu un effet. La direction du magasin Leclerc s’est excusée auprès des personnes choquées par la vente de ces produits et les a retirés de la vente.
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