Le décès d’une deuxième des 61 personnes arrêtées au Venezuela dans le cadre d’une grande opération anti-corruption a été annoncé dans la nuit de lundi à mardi par le procureur général Tarek William Saab, assurant qu’il s’agissait d’une maladie en phase « terminale ».
« Le ministère public informe du décès du citoyen Juan Almeida qui souffrait depuis un certain temps d’une maladie (en phase) terminale diagnostiquée comme une cirrhose du foie », a écrit M. Saab sur Twitter. « Au moment de son décès, il se trouvait à son domicile, après avoir bénéficié d’une mesure humanitaire d’assignation à résidence », a-t-il précisé.
M. Almeida était l’une des 61 personnes arrêtées dans l’ « enquête PDVSA/Cripto » qui a éclaté en mars et vu l’arrestation de dirigeants de la compagnie pétrolière publique PDVSA et de responsables de la crypto-monnaie vénézuélienne Petro, adossée au pétrole, ainsi que des hauts fonctionnaires et élus. Considéré comme un des hommes clé du pouvoir jusqu’à ce scandale, le ministre du pétrole, Tareck El Aissami, a démissionné le 20 mars.
« Une purge politique »
Selon la presse locale, M. Almeida était un « opérateur technologique », informaticien travaillant pour M. El Aissami. Plusieurs observateurs estiment que le pouvoir du président Nicolas Maduro profite de ce scandale pour opérer « une purge politique » à un an de la présidentielle. M. Almeida, dont l’âge n’a pas été révélé, était détenu à son domicile à Maracay, à une centaine de kilomètres à l’est de Caracas.
En avril, un autre détenu dans cette même affaire s’était « suicidé », selon les autorités. Des organisations de défense des droits humains du Venezuela réclament une « enquête indépendante » sur ce décès.
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