Tomates, concombres, courgettes, aubergines, poivrons et autres fruits et légumes d’été bio, cultivés en France, sont désormais interdits à la vente du 21 décembre au 30 avril, c’est-à-dire l’hiver, lorsque leur production implique l’utilisation de serres chauffées.
La décision, rendue le 11 juillet dernier, vise à promouvoir les produits de saison et à limiter l’usage de serres chauffées. En effet, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), une tomate cultivée en serre émet sept fois plus de gaz à effet de serre que la même tomate produite en saison. Quant à la comparaison avec le même produit importé d’Espagne, la tomate de serre émet quatre fois plus de gaz à effet de serre malgré le transport.
Dans une pétition de la Fédération nationale des agriculteurs biologiques (Fnab), Greenpeace, Réseau action climat et la Fondation Nicolas Hulot, les quatre organismes clament : « non à l’industrialisation de la bio ! Pas de de tomate bio en hiver ! ». Elle a été signée par plus de 85 000 personnes. Dans le texte de la pétition, on peut lire, entre autres, que « le chauffage des serres est incompatible avec le label bio ».
Certains magasins bio n’ont pas attendu l’interdiction pour choisir des légumes bio de saison uniquement, comme l’indique le patron d’une petite épicerie du 11e arrondissement de Paris qui explique au micro d’Europe 1 : « les tomates en hiver, ça n’a rien à voir avec les tomates d’été. En hiver, c’est du plastique. Il n’y a pas de goût et aucune vitamine. »
« Concrètement, les maraîchers peuvent continuer à faire pousser leurs fruits et légumes d’été selon ce procédé mais n’ont en revanche plus le droit de les vendre avant le 1er mai », a déclaré Jonathan Chabert, de la Confédération paysanne, à BFMTV. « L’interdiction est une première étape. Les producteurs sous les systèmes de serres chauffées doivent maintenant être accompagnés et bénéficier d’une aide pour sortir du chauffage. »
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