Ce que l’on dit sur la forêt amazonienne n’est pas forcément vrai, bien au contraire.
Par exemple, le World Wildlife Fund (WWF) affirme que plus d’un quart de la forêt amazonienne sera décimé d’ici 2030 si les coupes se poursuivent au même rythme. En réalité, la déforestation en Amazonie a diminué en mai par rapport au même mois de l’année dernière. Selon l’expert sur les questions environnementales Michael Shellenberger, la déforestation en Amazonie brésilienne a considérablement diminué au cours des 15 dernières années. Elle représente le quart de son sommet de 2004, au moment où Lula da Silva était président.
Sérgio Moreira Lima est ambassadeur du Brésil en Australie. Il affirme que la déforestation de la forêt amazonienne a considérablement décru, soit de 72% au cours des 15 dernières années. Plus de 9,4 millions d’hectares de forêt indigène ont été régénérés et 2 millions d’hectares supplémentaires ont été reboisés.
L’ambassadeur explique également que 66% de l’ensemble du Brésil reste entièrement couvert de végétation indigène et que les zones protégées représentent environ un quart du pays et la moitié de l’Amazonie.
Dans la seule Amazonie, au moins 84% de la région demeure vierge et intacte. Bien que le Brésil ait préservé plus de 66% de sa couverture végétale indigène, il se hisse tout de même au rang de quatrième producteur alimentaire mondial. Le Brésil est entièrement autosuffisant en termes de produits alimentaires essentiels. C’est le premier producteur mondial de bananes, de cacao, de manioc, de café, de maïs, d’oranges, de maïs, de riz, de soja et de sucre.
Efforts pour protéger la forêt tropicale
Le gouvernement brésilien a récemment créé le Conseil national de l’Amazonie légale afin de coordonner l’ensemble des mesures de protection, de préservation et de développement durable de la forêt amazonienne. Promulgué en avril 2021, le Plan Amazonie 2021-2022 établit des directives strictes pour surveiller et combattre la déforestation illégale, les incendies et autres crimes environnementaux et fonciers. Le 10 juin, une « Force nationale » a été déployée par l’État pour lutter contre le trafic de drogue et les crimes environnementaux dans la région.
Grâce à ces actions coordonnées, le nombre d’alertes liées à la déforestation au Brésil a diminué pendant deux mois consécutifs, et le nombre d’incendies de forêt a considérablement baissé au cours des deux dernières années.
Comme on peut le constater, nous avons beaucoup à apprendre du Brésil en matière de protection de l’environnement et de croissance économique durable. Et pourtant, le président brésilien Jair Bolsonaro affirme que les dirigeants des États-Unis (Joe Biden), de la France (Emmanuel Macron), du Canada (Justin Trudeau) et du Royaume-Uni (Boris Johnson) ne manquent jamais une occasion de « coincer le Brésil » au sujet de la forêt amazonienne.
Bien sûr, il ne se passe rien de particulier dans cette région. Dans ce contexte, le Brésil a judicieusement décidé de refuser l’offre d’aide (20 millions d’euros) des pays du G7 qui visait à lutter contre les incendies en Amazonie, en août 2019. Le Brésil est la neuvième économie mondiale en termes de PIB nominal et n’a certainement pas besoin d’une telle « aide » de la part d’autres pays.
Campagne de désinformation sur la forêt amazonienne
Exploitant des photos sensationnalistes sur Twitter, Emmanuel Macron a qualifié de « crise internationale » les incendies en Amazonie et d’urgence de « premier ordre » à discuter lors du sommet du G7 de 2019. Avant l’événement, il a écrit sur Twitter : « Notre maison est en feu. Littéralement. La forêt amazonienne – les poumons qui produisent 20% de l’oxygène de notre planète – est en train de brûler. Il s’agit d’une crise internationale. Membres du sommet du G7, discutons de cette urgence de premier ordre ! #ActForTheAmazon. »
Tout d’abord, tout ce que le président français a écrit dans ce message Twitter est absolument faux. Par exemple, Dan Nepstad, l’un des plus grands spécialistes de la forêt amazonienne, explique que la région « produit beaucoup d’oxygène, mais qu’elle utilise la même quantité d’oxygène pour respirer ».
En réalité, la photo que Macron a utilisée pour montrer les incendies en Amazonie était trompeuse – il s’agit d’une photo d’archives d’un photographe décédé. Les feux que l’on voit sur l’image sont ceux d’agriculteurs en train de préparer les terres agricoles voisines de l’Amazonie pour les cultures et les pâturages de l’année suivante. Selon l’agence spatiale américaine, la NASA, « dans la région de l’Amazonie, les incendies sont rares pendant une grande partie de l’année, car l’humidité les empêche de démarrer et de se propager ».
Sur la base de ce type d’informations fausses et trompeuses, Macron a même menacé d’annuler un important accord de commerce extérieur entre le Brésil et l’Union européenne. On peut dire que ces dirigeants mondiaux ne se soucient pas vraiment de la forêt amazonienne ni de la protection de l’environnement. Au contraire, il s’agit davantage d’exagérer cyniquement l’impact des incendies et de la déforestation en Amazonie pour tenter de diaboliser le président brésilien, « le Trump des tropiques ».
Bien sûr, une autre raison possible est l’intérêt économique mondial pour la région nord du Brésil où se trouve la forêt amazonienne. Cette région est une immense banque de ressources naturelles inépuisables pour les Brésiliens. Elle possède la plus grande réserve d’eau douce, de métaux précieux et de pétrole au monde. Elle abrite également près de 20% des espèces végétales de la planète, dont beaucoup sont endémiques.
Il n’est pas étonnant que ces dirigeants mondiaux instrumentalisent les questions environnementales pour tenter de saper la souveraineté du Brésil sur la région.
Sécuriser l’approvisionnement en engrais pour protéger l’Amazonie
L’administration Bolsonaro protège également la forêt tropicale en assurant un approvisionnement continu en engrais destiné à l’importante industrie agricole du pays. Le Brésil est le premier importateur mondial d’engrais, dont 44% provient de la Russie.
Qui d’autre est en mesure de lui fournir autant d’engrais que la Russie ?
Les réserves de potassium du Brésil se trouvent principalement en Amazonie. Selon Márcio Remédio, directeur du Geological Survey of Brazil, une compagnie publique relevant du ministère des Mines et de l’Énergie, « ces réserves sont de classe mondiale. Elles ont le potentiel, sinon plus, que celles de l’Oural exploitées par la Russie et la Biélorussie, et de la Saskatchewan au Canada. »
En concluant un accord avec la Russie pour continuer à acheter des engrais, le Brésil a non seulement empêché l’exploitation du potassium qui pourrait nuire à la région amazonienne, mais a aussi potentiellement sauvé le monde d’une crise alimentaire dévastatrice.
« Si le Brésil devait réduire sa production [agricole] l’année prochaine en raison d’une pénurie d’engrais, ce serait certainement une mauvaise nouvelle pour la situation alimentaire mondiale », déclare Joseph Schmidhuber, un économiste ayant étudié l’impact du conflit sur l’alimentation pour la FAO (l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unies).
Comme le souligne Bolsonaro, « le Brésil nourrit un milliard de personnes. Nous garantissons la sécurité alimentaire d’un sixième de la population mondiale ». En d’autres termes, non seulement le gouvernement brésilien a évité une crise alimentaire catastrophique en reconstituant les stocks du pays avec l’aide de la Russie, mais il joue également un rôle de premier plan dans la protection de l’Amazonie contre les incendies et la déforestation. Les dirigeants mondiaux ont beaucoup à apprendre du dirigeant brésilien en matière de sécurité alimentaire et de protection de l’environnement.
Pression internationale
Cependant, lors du sommet de la Cúpula das Américas à Los Angeles, qui s’est tenu du 6 au 10 juin, le président Bolsonaro a amèrement dénoncé la « désinformation et la pression internationales » au sujet de la forêt amazonienne. Dans son discours, il a rappelé aux autres dirigeants qu’aucun autre pays n’a fait autant pour protéger l’environnement.
« Après tout, nous sommes responsables de l’émission de moins de 3% des gaz à effet de serre de la planète, alors que le Brésil est la 10e économie mondiale », déclare M. Bolsonaro. Il en a également fait l’éloge de l’agro-industrie du Brésil, rappelant que, sans elle, « une partie du monde aurait faim ».
En conclusion, nous assistons à une campagne délibérée contre le dirigeant compétent d’une nation qui a protégé sa forêt tropicale et potentiellement sauvé le monde d’une imminente famine dévastatrice. Sans doute, l’objectif ultime de ces élites mondiales est d’empêcher la réélection d’un dirigeant conservateur aux prochaines présidentielles au Brésil, mais également de déposséder le peuple brésilien de sa terre et de ses ressources naturelles.
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