Le gouvernement Trump et l’opposition démocrate sont en passe mardi de trouver un compromis in extremis sur un plan de soutien à l’économie avant l’élection présidentielle du 3 novembre, un optimisme salué par les marchés financiers.
La plupart des signaux pointent vers la signature d’un accord entre les deux camps à quelques heures de l’expiration d’un ultimatum de 48 heures posé dimanche par les démocrates.
La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, en charge des négociations, s’est en effet montrée optimiste, indiquant que, malgré certains sujets toujours en discussion, le texte était en train d’être rédigé.
« Nous saurons d’ici la fin de la journée où nous en sommes », a déclaré Mme Pelosi.
Une position commune a notamment pu être trouvée sur les tests du Covid-19 et le suivi des cas, qui était une des pommes de discorde avec la Maison Blanche.
« Si un texte soutenu par le président était voté à la Chambre des représentants, nous le mettrons au vote à un certain moment » au Sénat, a pour sa part déclaré Mitch McConnell, le chef de file des républicains à la chambre haute, qui avait jusque-là exprimé des réserves sur la possibilité de voter pour un vaste plan de soutien à l’économie avant les élections.
Une nette hausse de la Bourse de New York
Ces déclarations ont provoqué une nette hausse de la Bourse de New York, où les indices financiers augmentaient leurs gains.
Un des écueils est le montant total de l’enveloppe.
Les démocrates veulent des mesures évaluées à au moins 2.200 milliards de dollars, tandis que la Maison Blanche pousse pour 1.800 milliards et souhaite également une protection des entreprises contre d’éventuelles poursuites de salariés en cas d’infections au Covid-19. Les sénateurs républicains veulent avancer, eux, un plan beaucoup plus modeste de 500 milliards de dollars.
Nancy Pelosi devait s’entretenir par téléphone avec le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, vers 15H00 (19H00 GMT), a indiqué à l’AFP une source parlementaire.
Cette négociation est celle de la dernière chance de Donald Trump, qui brigue un second mandat et se présente comme le champion de l’économie.
L’économie paralysée par la crise sanitaire
Cette dernière était au meilleur de sa forme en février, mais a été paralysée par la crise sanitaire: les licenciements se multiplient et la liste de PME faisant face à des problèmes de trésorerie s’allonge.
Cette situation préoccupe les économistes, qui plaident unanimement pour un coup de pouce supplémentaire aux ménages et aux entreprises.
Mais à deux semaines de l’élection présidentielle, ces aides sont devenues un enjeu électoral important, chaque camp craignant que l’autre s’en attribue le mérite en cas d’accord.
Près des trois quarts des électeurs – plus de la moitié chez les républicains – sont par exemple favorables à un nouveau plan de relance de plusieurs milliers de milliards de dollars, selon un sondage publié mardi par le New York Times.
Mesures d’aides ciblées
Si le gouvernement fédéral et les démocrates trouvaient un accord, le texte devrait être aussi validé par le Sénat, contrôlé par les républicains. Mitch McConnell, a déjà signalé à plusieurs reprises être en faveur de mesures d’aides ciblées.
Il a d’ailleurs annoncé mardi matin un vote dans la journée, uniquement sur de nouvelles aides aux petites et moyennes entreprises. Il s’agit de prêts destinés à payer les salaires, qui ont vocation à se transformer en subventions.
Ces prêts, dits PPP, avaient été mis sur pied en mars dans le cadre du gigantesque plan de relance américain. Entre avril et août, plus de 521 milliards de dollars ont été accordés aux entreprises américaines.
Des demandes d’extrême gauche
« Les responsables démocrates ont tenu pendant des mois une longue liste de demandes d’extrême gauche, non liées au Covid-19, et bloquant toute aide jusqu’à ce qu’ils les obtiennent. Tout ou rien. Tout ou rien. C’était leur position », a déploré M. McConnell.
« Nous ne pouvons pas privilégier un seul sujet et demander à tous les autres d’attendre. Notre mission est d’aider largement », lui a répondu le responsable des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, appelant à ne « laisser personne, personne, derrière ».
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