Cette horloge, commandée par Louis XV pour l’église Notre-Dame de Versailles, a été retrouvée en pièces détachées dans un garage de la ville.
Elle serait demeurée enfouie pendant plus d’un siècle au milieu d’un tas de ferrailles dans un garage vétuste situé sur l’avenue de Paris, à quelques centaines de mètres de l’hôtel de ville de Versailles (Yvelines).
C’est l’horloger Bernard Draux qui a identifié l’horloge il y a quelques mois.
« Ça fait trente ans que je suis installé ici et ce truc a toujours été là, explique-t-il au Parisien. C’était l’horloge de l’église Notre-Dame de Versailles. Ils ont dû la changer à la fin du XIXe siècle car elle ne fonctionnait plus mais ils ne l’ont pas jetée, ils l’ont stockée là et ça a été oublié. »
Versailles : le tas de ferraille abandonné cachait l’horloge royale datant de 1763
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Aiguille unique et fleur de lys
Avec l’aide d’employés municipaux, les pièces de l’horloge ont été étalées et des boulons déballés de leur étui en tissu. Au total, près d’une centaine de pièces a été rassemblée.
Autre surprise, cette horloge est en fonte et a donc été conservée malgré les guerres où la fonte était réquisitionnée pour les armes.
« C’est très rare de retrouver ce genre de chose car c’est de la fonte, explique ainsi Mr Draux au Parisien. À l’époque, on coulait tout ce qu’on pouvait pour alimenter les canons en temps de guerre. Les gens n’étaient pas formatés patrimoine, tout partait à la casse. »
Et c’est bien une gravure faite dans la fonte d’une des pièces qui a permis d’authentifier l’horloge. La fleur de lys, d’abord, atteste d’une commande royale, puis l’inscription suivante est encore bien lisible: « Inventée et exécutée par Nicolas Collette, natif de Cologne (Saint Empire, actuelle Allemagne), horloger à Versailles 1763 ».
Autre trouvaille intéressante, l’aiguille unique qui mesure 1m50, laissant présager que le cadran devait atteindre 3m de diamètre.
« Je ne vois pas de petite aiguille. Donc soit elle a été perdue, soit il n’y en avait pas car je ne vois pas non plus de minuterie. Au XVIIIe siècle, c’était courant d’avoir des pendules avec une seule aiguille, l’heure était un peu moins précise », déduit l’horloger.
Il faudra compter plusieurs semaines afin de faire l’inventaire des pièces puis oser l’aventure de la reconstitution de l’horloge.
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