La victime s’est retrouvée enfermée dans le cabinet de kinésithérapie alors que tous les employés avaient quitté l’établissement.
Les faits ont eu lieu le lundi 20 janvier. Une Haut-Saônoise de 53 ans qui avait pris rendez-vous chez un kinésithérapeute du quartier du Montmarin s’est retrouvée enfermée dans le cabinet du praticien.
Prise en charge vers 18h30 par un salarié du cabinet de kinésithérapie, la patiente qui souffrait de maux de dos a été installée dans une salle où elle a été massée avant d’être vraisemblablement oubliée sous une lampe.
« Après m’avoir massée, le kiné m’a installée sous une lampe. Il devait revenir me voir », a expliqué la quinquagénaire aux journalistes de L’Est Républicain.
Au bout d’une vingtaine de minutes, elle commence à ressentir des douleurs à cause de la chaleur dégagée par la lampe.
« Ça chauffait, je commençais à sentir des douleurs dans le dos. J’ai appelé, mais personne n’a répondu. Je suis sortie de la pièce. Il n’y avait plus personne, tout était éteint », poursuit la patiente.
Elle finit par éteindre la lampe et remarque qu’elle est désormais complètement seule dans le cabinet : « J’ai paniqué. Les volets étaient tous fermés, la porte, entravée par une grille. »
Délivrée par la police
La quinquagénaire appelle son mari avant de prévenir la police. Vers 19h35, un équipage est dépêché afin de la libérer.
« Ils m’ont demandé de fouiller le bureau, à la recherche de clés. J’ai fini par trouver une télécommande qui a ouvert les volets », raconte la patiente. Elle parviendra finalement à quitter le cabinet de kinésithérapie en passant par la fenêtre.
« Une responsable m’a laissé un message ce matin [le mardi 21 janvier, ndlr] pour s’excuser », confie la quinquagénaire. « Si ça avait été une personne âgée à ma place, elle aurait fini brûlée », ajoute-t-elle.
Abasourdie qu’une telle mésaventure ait pu lui arriver, elle a déposé plainte contre le cabinet pour « blessures involontaires causées par négligence ».
« Mon médecin a relevé des marques de brûlures et une anxiété », précise la patiente, qui s’est vu délivrer trois jours d’ITT.
Le kiné admet avoir fait une erreur
Contacté par les journalistes de L’Est Républicain, le kinésithérapeute incriminé admet ses torts : « J’ai fait une erreur. Elle était ma dernière patiente, nous étions encore deux kinés au cabinet. J’ai pensé que la patiente avait quitté le cabinet, j’aurais dû vérifier les salles, j’ai cru que mon collègue l’avait fait. C’est un oubli, il n’y avait aucune malveillance », ajoute-t-il.
Si elle reconnaît l’émoi que la quinquagénaire a pu ressentir du fait de l’incident, l’une des associées de l’établissement estime que son collègue a pu faire une erreur à cause de la fatigue.
« Il y a un préjudice moral, dû à un impair et je le regrette, je ne peux que m’en excuser. Nous faisons tous des journées de dix heures, ça n’excuse en rien ce qu’il s’est passé, mais malgré tout, la fatigue a peut-être joué un rôle. Ce professionnel est reconnu par ses pairs, il a déjà travaillé plusieurs fois pour nous. Il connaît très bien le cabinet. Mais ce soir-là, il a oublié sa patiente, c’est difficilement explicable, je sais, j’en suis navrée », conclut la praticienne.
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