Qu’est ce qui nous fait tant apprécier les nouveaux films d’animation des Studios Pixar ? À la sortie de leur quinzième film « Vice-versa », mercredi 17 juin, on peut se poser la question et essayer d’y répondre. Un parfum d’enfance, des personnages atypiques, de l’humour décalé, etc. … et surtout l’histoire d’un récit initiatique pour les grands et pour les petits.
Qu’est ce qui fait un bon Pixar ?
Monstres&Cie, Là Haut, Toy Story, Le Monde de Némo, Les Indestructibles, Wall-E, Ratatouille, etc. autant de succès qui nous ont emmenés aux portes de l’imaginaire et de l’enfance. Pour les petits, c’est une réussite garantie, pour les grands, un bol d’air frais.
Les films Pixar se passent en effet toujours de critiques. Ils racontent toujours une histoire universelle : celle de sortir des habitudes et du confort du passé pour apprendre à aller de l’avant dans le présent.
Mais Pixar, c’est aussi un art du décalage, condition nécessaire à l’humour et construite autour de la rencontre incongrue de personnages atypiques et bien sûr différents. Il naîtra de cela, une tendresse profonde, car malgré les différences d’âge, de tempérament ou d’univers, ces personnages vont apprendre à se connaître, à s’aimer et finalement à devenir inséparables. Un récit initiatique où l’on apprend toujours à devenir soi même, un parallèle très apprécié quelque soit l’âge des spectateurs et simples humains que nous sommes.
« Vice-versa » le nouveau Pixar qui sort mercredi
À la fois, film d’aventure, d’humour et film « pédagogique », « Vice-versa » sort mercredi dans les salles. Salué par les critiques pendant le festival de Cannes, le film réalisé par Pete Docter, raconte les aventures des 5 émotions de Riley, une jeune enfant de 11 ans rentrant dans l’adolescence. Une manière de prendre du recul sur nos émotions et de regarder en soi même pour essayer de les comprendre.
Joie par exemple, une des héroïnes, est d’une couleur jaune vif entourée d’une lumière bleue. Colère bien évidemment est rouge. Dégoût est d’une couleur vert grenouille, quand Tristesse est d’un bleu glacial et Peur violet pâle. Ces 5 personnages-émotions au centre du film, permettent aux enfants de comprendre leurs relations et leurs implications dans les réactions du quotidien. Un indispensable pour prévenir des prochaines colères ou tristesses des bambins.
Pete Docter, le réalisateur du film dit n’avoir lui même pas compris pourquoi sa fille entrant dans l’adolescence était passée du jour au lendemain d’un comportement joyeux à un comportement triste. Pour lui, une seule raison : sa fille sortait de l’innocence de l’enfance et entrait dans le monde trouble et compliqué des adultes, de la grande ville, des études, du travail, etc.
D’où l’idée de ce film, que seul le cinéma d’animation peut réaliser, qui nous plonge à l’intérieur de nous mêmes, pour comprendre l’action de nos émotions au sein de nos comportements passés ou à venir.
Où se situe le siège de nos émotions ? Un film didactique pour les enfants et pour les grands
« Vice-versa » raconte donc l’histoire de Riley, 11 ans, qui doit quitter son Minnesota natal et confortable, pour se mesurer à la grande ville de San Francisco et à une nouvelle école. Ses émotions de plus en plus fortes et instables, font que les personnages de Joie et Tristesse vont se perdre dans l’esprit de la jeune fille, laissant Peur, Colère et Dégoût seuls aux commandes du navire.
Joie et Tristesse vont commencer leur voyage initiatique dans les différentes zones de l’esprit de Riley : dans sa mémoire à long terme, son imagination, sa pensée abstraite, ou dans la zone de production de ses rêves. Elles y trouveront des épreuves et y comprendront les implications de chacune dans l’esprit de la jeune fille. Elles devront éviter les pièges pour revenir finalement au centre des commandes, et permettre à Riley de se retrouver elle même, dans ce nouvel environnement du monde des adultes.
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