Après avoir fui la guerre dans son pays, une femme ukrainienne s’est retrouvée dans une situation de danger, dans la nuit du dimanche 17 juillet à Menton (Alpes-Maritimes). Victime d’une agression sexuelle, elle a tenu à mettre en garde ses compatriotes.
Un Algérien âgé de 37 ans, sans titre de séjour, a été interpellé par la police à Menton, après avoir agressé sexuellement une réfugiée ukrainienne en pleine rue, le 17 juillet dernier au soir. Originaire de Kiev, la victime a souhaité envoyer un message à ses compatriotes, pour les alerter de la dangerosité de se promener seules la nuit.
« Soyez prudentes. Ne restez pas seules dans la rue, surtout la nuit »
« J’ai appelé la police dans l’espoir qu’il ne puisse plus refaire ce genre de chose », explique au micro de BFMTV la victime, âgée de 30 ans. L’agresseur, du nom de Redouane B., ainsi que le précise Nice-Matin, a été placé en détention. L’audience, qui devait avoir lieu ce mercredi 20 juillet devant le tribunal judiciaire de Nice, a finalement été reportée au 22 août, l’avocat du suspect ayant demandé une expertise psychiatrique de son client.
En marge de l’audience et aux côtés de son avocat, Me Pascal De Souza, la trentenaire a choisi de s’exprimer sous couvert d’anonymat. Étant persuadée ne pas être la seule victime de Redouane B., elle a incité les jeunes ukrainiennes à la plus grande vigilance. « Soyez prudentes. Ne restez pas seules dans la rue, surtout la nuit », a-t-elle lancé. Elle les a également exhortées à s’exprimer en cas d’agression.
« Soyez prudentes.
Ne restez pas seules dans la rue, surtout la nuit.
Pensez à votre sécurité ».Le message de Maria, 30 ans, réfugiée ukrainienne, a ses compatriotes. Après avoir fui Kiev et la guerre, elle a été victime d’une agression sexuelle à Menton. pic.twitter.com/onVlTsVyCR
— Christophe Cirone (@Cirone06) July 20, 2022
« Il semblait persuadé qu’il n’y aurait aucune conséquence à son acte »
Elle a par ailleurs souligné que son agresseur avait un « sourire très particulier en permanence », comme s’il sentait qu’il pouvait agir en toute impunité. « Il semblait persuadé qu’il n’y aurait aucune conséquence à son acte », précise-t-elle, soulignant qu’elle était loin de s’imaginer qu’une telle chose puisse lui arriver.
Sur BFMTV, Me Pascal De Souza a indiqué : « À ma connaissance, c’est le premier dossier d’une Ukrainienne qui fuit la guerre dans son pays, qui vient en France pour trouver une certaine sécurité et une certaine protection […], qui se retrouve aujourd’hui dans une insécurité absolue, qui se retrouve victime. »
Le suspect restera en détention provisoire jusqu’au procès, la date de celui-ci n’ayant pas été communiquée. La jeune femme espère que son agresseur « sera condamné pour ses actes ».
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