Deux figures de la mouvance anti-ours, ont comparu mardi devant le tribunal correctionnel de Foix pour la diffusion d’une vidéo de 2017, dans laquelle des hommes encagoulés affirmaient que la chasse à l’ours, espèce protégée, était rouverte.
Il s’agit du président de la Chambre d’agriculture de l’Ariège Philippe Lacube et de Rémi Denjean, éleveur et ex-dirigeant d’une association anti-ours ASPAP. Le procureur à requis pour eux et pour deux autres prévenus des peines allant de deux à six mois de prison avec sursis. La défense a demandé la relaxe. La décision a été mise en délibéré au 6 juin prochain. Dans une vidéo tournée en 2017 et transmise aux médias par clé USB, des hommes armés et cagoulés, menaçaient « de rouvrir la chasse à l’ours en Ariège et de mener une résistance active face aux agents de l’État ».
Dans une seconde affaire sur fond d’opposition à la présence de l’ours dans les Pyrénées, un des prévenus, un éleveur de brebis, était poursuivi pour des menaces contre un agent de l’Office français de la biodiversité, le 25 août 2017. Des agents de l’OFB procédaient à une expertise à Saleix, en Ariège, où des brebis avaient probablement été tuées lors d’une attaque d’ours. « Si mes brebis dérochaient, vous dérocheriez pareil », avait-il dit, en référence aux chutes d’ovins depuis des falaises quand elles se sentent menacées par un ours. À l’audience, il a regretté d’avoir tenu ces propos.
Un opposition croissante à la présence de l’ours
Ce jour-là, des dizaines de coups de fusils avaient été tirés, à l’arrivée des agents de l’OFB, et à chacun de leurs mouvements. Interrogés par le juge, ils ont dit avoir eu l’impression d’être tombés dans un guet-apens. « On n’est pas là pour être des serpillères émotionnelles », a dit l’un des agents de l’OFB.
Depuis sa réintroduction dans les années 1990, alors que l’espèce était en voie d’extinction, les prédations de l’ours ont mis le feu aux poudres dans les Pyrénées françaises. Chaque années, des centaines d’attaques sur les troupeaux sont recensées, les éleveurs sont indemnisés, mais l’opposition à la présence de l’ours grandit. En 2020, trois ours ont été tués par l’homme dans les Pyrénées et les défenseurs du plantigrade demandent leur remplacement, avec de nouveaux lâchers d’ours. Le dernier lâcher remonte à 2018.
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