Deux adolescents seront jugés en septembre pour avoir tué deux chatons et posté la scène sur Snapchat, a indiqué lundi le procureur d’Evreux Rémi Coutin.
« Les gardes à vue ont été levées à l’issue des auditions, et sur décision du parquet, les deux adolescents ont été convoqués devant le juge des enfants en septembre prochain » peut-on lire dans un communiqué, afin de « répondre de l’infraction d’atteinte volontaire à la vie d’animaux domestiques », selon le procureur de la république de l’Eure.
L’association Stéphane Lamart « Pour la défense des droits des animaux » avait alerté le parquet le 11 mai après la diffusion sur le réseau social Snapchat d’une vidéo dans laquelle deux adolescents « se filmaient en train de tuer des chatons ». Saisie par le parquet, la gendarmerie a enquêté et interpellé les deux adolescents, inconnus de la justice. Ils sont « respectivement âgés de 14 et 15 ans, scolarisés en classe de quatrième et seconde et domiciliés dans le département », a expliqué M. Coutin, avant de les placer en garde à vue.
Prise de conscience et regrets
Les deux auteurs ont reconnu « leur implication, expliquant avoir trouvé par hasard les deux chatons dans un bois » et décidé « de les tuer et de dissimuler les cadavres ». Ils ont déclaré avoir pris conscience de leurs actes et les regretter. Joint par l’AFP, le fondateur de l’association Stéphane Lamart a souhaité « saluer le parquet d’Evreux pour sa réactivité » mais s’est dit « déçu que la qualification retenue soit l’atteinte volontaire et non l’acte de cruauté (beaucoup plus sévèrement puni NDLR) ».
L’avocat de l’association, maître Patrice Grillon, a quant à lui estimé qu’à « 14 ans, on a conscience que jeter des chatons en l’air et contre un arbre, ça n’est pas bien, que ça entraîne de la souffrance. Je regrette aussi que l’enregistrement et la diffusion de la scène ne soient pas poursuivis », une pratique qui selon lui « pourrait pousser d’autres jeunes à les imiter ».
Du fait de l’excuse de minorité, les peines encourues par ces deux adolescents sont de trois mois d’emprisonnement et 7500 euros d’amende, payée solidairement par les enfants et leurs parents, qui ont également été entendus par les enquêteurs.
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