Après avoir remarqué que la vie en Ehpad n’était pas adaptée à toutes les personnes âgées ni à tous les budgets, Josette Ancilotto s’est lancée dans la création de maisons partagées permettant une alternative à prix raisonnable pour les aînés fragilisés qui ne peuvent plus vivre seuls.
Les maisons partagées de Josette Ancilotto permettent à chaque personne âgée d’y être « logée, nourrie, blanchie, assurée, sécurisée, avec une vie sociale, impliquée dans la localité, le quartier, la ville », résume Josette Ancilotto, à la caméra d’On passe à l’acte. Dans chacune des maisons créées, plusieurs personnes sont ainsi accompagnées par l’association Âges sans frontières. Chacune d’entre elles dispose de sa proche chambre avec sa salle de bain, tout en ayant accès aux aires communes.
Le but de cette vie en communauté est de reculer au maximum le moment où les personnes âgées deviendront dépendantes. Pour cela, même si elles ont certains handicaps, elles participent à la vie quotidienne en fonction de leurs capacités : courses, cuisine, potager, etc. « Le fait d’être confronté et de partager les tâches de la vie quotidienne et d’être confronté à l’autre garde son statut plein et entier d’humain, en dynamique, et en progrès jusqu’à la fin de ses jours », assure la fondatrice du concept, qui est responsable du pôle habitats alternatifs de l’association.
Les maisons partagées, une alternative aux EHPAD (version longue) from On passe à l’acte Production on Vimeo.
Un environnement stimulant
En plus de participer à la vie de la maison partagée, la personne âgée est toujours stimulée et encouragée à avoir des contacts sociaux, avec une ouverture sur l’environnement de la commune et du territoire.
Par exemple, les établissements dirigés par Josette Ancilotto gardent des relations privilégiées avec les Ehpad locaux en permettant à leurs résidents de profiter des activités proposées par les maisons de retraite comme l’animation, les services d’une esthéticienne ou encore d’un éducateur sportif ainsi que de l’expertise médicale des professionnels qui s’y trouvent. Chaque maison partagée dispose aussi d’un véhicule pour faire des sorties, se rendre aux rendez-vous médicaux, etc.
Des tarifs abordables et des résidents épanouis
Depuis la création des premières maisons partagées, des établissements ont été créés dans quatre municipalités du Tarn, à une distance située entre une cinquantaine et une centaine de kilomètres de Toulouse. Les tarifs journaliers sont abordables comparés à ceux d’autres établissements d’hébergement de personnes âgées puisqu’ils oscillent entre 38 et 46 euros par jour t.t.c.
Selon la directrice des maisons partagées, ces établissements offrent une réponse humaine à une problématique sociétale. La cerise sur le gâteau ? « Pour nous qui sommes engagés humainement, nous avons la gratification périphérique d’avoir des personnes âgées épanouies, intégrées dans des quartiers, dans des villages, avec une vraie utilité publique, une vraie utilité sociale », se réjouit Josette Ancilotto.
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