En marge de la manifestation contre le passe vaccinal, qui a eu lieu à Lyon ce samedi 8 janvier, une grenade lacrymogène lancée par les forces de l’ordre a atterri dans une chambre d’un appartement familial. Une femme et trois enfants se trouvaient dans cet appartement du 3e étage d’un immeuble du centre-ville. Personne n’a été blessé mais la famille est très choquée.
Environ 2 000 personnes manifestaient contre le passe vaccinal samedi à Lyon lorsque la situation s’est tendue vers 15h30 entre les policiers et les manifestants, dans le 1er arrondissement de la ville, rapporte Actu Lyon. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour répondre à des jets de projectiles, selon une information du Progrès.
Une des grenades lacrymogènes a cassé le carreau d’une fenêtre au 3e étage d’un immeuble situé au numéro 16 de la rue Romarin. Sur une vidéo, on voit une épaisse fumée s’échapper de la fenêtre en question, et on entend un CRS crier : « J’ai tiré dans l’appart ! »
La police tire dans la vitre d’un immeuble avec une Femme et des enfants à Lyon
Un mauvais souvenir de Zineb Redouane 08/01/2022#ViolencesPolicieres #Lyon #manif8janvier pic.twitter.com/hk3m02WLyh— Adrien Arbl (@Adrien_arbl) January 8, 2022
Une fillette de 11 ans dans la chambre
D’après Lyon Mag, une mère de famille et ses trois enfants se trouvaient à l’intérieur de l’appartement. Parmi eux, une fillette de 11 ans était dans la chambre dont la fenêtre a été cassée au moment des faits, mais elle a pu sortir toute seule de la pièce pour alerter sa mère.
Les policiers ont rapidement défoncé la porte de l’immeuble pour aller porter secours aux occupants. Un des CRS a ensuite jeté la grenade par la fenêtre.
Les quatre occupants de l’appartement ont été incommodés par le gaz, mais ils n’ont pas été blessés. La fillette de 11 ans n’a pas non plus été blessée par les éclats de verre de la fenêtre. Aucun d’entre eux n’a eu besoin d’être transporté à l’hôpital.
Plainte pour « dégradations »
Toutefois, la famille est très choquée de l’incident et la mère a porté plainte dimanche pour « dégradations ». Des investigations sont en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce tir. Pour la préfecture, les premiers éléments de l’enquête sembleraient indiquer que la grenade a atterri dans l’appartement familial par ricochet, après avoir rebondi sur une autre façade.
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