Le 14 juillet, le skipper Régis Lippinois a fait une rencontre exceptionnelle. À bord de son voilier entre Giron et la Rochelle, il s’est retrouvé nez à nez avec une orque de plus de 4 mètres. Ces mammifères marins viennent de plus en plus fréquemment aborder les bateaux, l’interaction a duré une quarantaine de minutes.
Le bateau d’un équipage rochelais composé de quatre personnes se trouvait à 150 kilomètres au large de Royan lorsqu’il a été bousculé par une orque, le 14 juillet dernier. Depuis 2020, plusieurs récits ont rapporté que de tels rencontres se produisaient de plus en plus souvent entre la péninsule ibérique et le golfe de Gascogne, précise France 3 Nouvelle-Aquitaine. Pourtant, c’était la première fois qu’un voilier français se faisait chahuter par ce mammifère marin-là.
« On n’a jamais eu le sentiment de se faire attaquer »
« L’orque mesurait aux environs de quatre mètres », raconte le skipper Régis Lippinois qui a filmé la scène à 16 heures, ce jour de fête nationale. « On n’a jamais eu le sentiment de se faire attaquer, on était curieux », poursuit-il, ajoutant que tout le monde était serein mais que si cette rencontre s’était produit de nuit et avec de mauvaises conditions météo, « ça aurait été plus compliqué ». « Je n’ai pas eu le sentiment d’une attaque, c’était plutôt un jeu », admet-il.
« On est le premier bateau français à avoir observé cette scène. C’est la première fois que ça arrive », souligne Régis Lippinois. La veille, alors que les membres de l’équipage avaient fait escale en Espagne, ils avaient entendu des marins raconter que de tels rencontres se produisaient, sans toutefois imaginer que cela leur arriverait.
Par précaution, l’équipage a préparé un gouvernail de secours, « car souvent, les orques arrachent les gouvernails. Le nôtre a été tordu, mais il a tenu », précise le plaisancier. Les chercheurs alertent effectivement les équipages de bateaux que ces comportements singuliers de la part des orques peuvent entraîner la rupture du gouvernail.
« Il y avait quelque chose d’assez féerique dans cette rencontre »
Loin d’effrayer Régis Lippinois, ce dernier était au contraire ravi d’avoir pu observer l’orque de très près pendant près de quarante minutes. « Observer une orque à quelques centimètres qui touche la coque, qui vient se frotter, qui vient toucher l’arrière du navire, c’est quand même extraordinaire », a-t-il encore confié à France 3.
« C’est un animal sauvage qui est très puissant. Le bateau fait 4,5 tonnes, l’orque arrive à chasser l’arrière du bateau […]. Il semblerait que ce soit une sorte de mode chez les orques, ils jouent avec les safrans. On l’a pris comme ça en tout cas », a expliqué Régis Lippinois, encore sous le coup de l’émotion.
Paula Mendez Fernander, docteur en écologie marine à l’Observatoire Pelagis de l’université de La Rochelle, a stipulé que si cette interaction n’est pas exceptionnelle dans cette zone de l’Atlantique, c’est effectivement la première fois qu’elle se produit avec un voilier français.
« Je n’aurais jamais espéré dans ma vie pouvoir observer d’aussi près un animal en situation de jeu comme ça, pendant 40 minutes, le voir se mettre sur le dos, voir l’aileron qui sortait, il y avait quelque chose d’assez féerique dans cette rencontre », a conclu le plaisancier, ravi que cette surprise des plus étonnantes ait pigmenté son séjour à bord de son voilier.
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