Avec une grande habileté, les peuples de l’Afrique ont laissé au monde, pour la postérité, l’art rupestre des grottes et des roches de sable, comme un témoignage de leur vie et ce qui les entourait.
En Afrique du Nord, on trouve des pétroglyphes qui datent de plus de 12 000 ans, période à laquelle le Sahara sortait d’une période d’extrême sécheresse. Les habitants d’alors dessinèrent des grands prédateurs. Plus tard, ils représentèrent entre autres des éléphants, des girafes, des rhinocéros, des hippopotames, des antilopes, des vaches, des chats, etc.
Lorsque que la pluie revint dans le Sahara central, des communautés se sont alors formées sur les massifs de Tadrart, Acacus et Messak, entre la Libye et l’Algérie. Elles ont commencé à réaliser des peintures, utilisant les couleurs rouges et brunes, l’art rupestre de cette période inclut des représentations d’êtres humains, de leurs habits, d’animaux, d’activité de chasse et d’élevage, des chevaux, des chars et des scènes de la vie en communauté.
Ce n’est pas sans une certaine singularité que, sur un rocher en Libye, ont été représentées la rencontre de l’homme noir avec l’homme blanc, ainsi que la domestication d’animaux. Les vaches portent des colliers et les éléphants ont des marques peintes sur les oreilles et des parties du corps.
L’empreinte d’une roue, une peinture de char, de chevaux et d’armes en métal témoignent aussi une période de développement au Maroc, proche des montagnes de l’Atlas. Il se pourrait qu’elles soient des marques d’influences dues aux migrations entre l’Afrique et les pays d’Orient et d’Europe.
Le président Nelson Mandela a dit : « L’art de la roche en Afrique est l’héritage commun de tous les Africains, mais plus que cela, c’est le patrimoine commun de toute l’humanité », d’après une citation de l’organisation TARA (Trust for African Rock Art), dans la publication d’une série de photographies sur l’art rupestre africain, classées par pays.
Ci-dessous, quelques photographies de l’organisme TARA de pétroglyphes et de peintures rupestres d’Algérie, de Libye et du Maroc.
Algérie
C’est un des pays les plus riches du monde en art rupestre et jusqu’à aujourd’hui, la concentration des images découvertes surpasse celle trouvée dans les autres pays africains.
La majeure partie des œuvres se trouve dans le Sud-Est du pays, proche de la frontière de la Libye et du Niger, mais il y en a un nombre significatif dans le Maghreb et dans les montages Hoggar, au centre Sud du pays. Le parc national de Tassili n’Ajjer, au Sud-Est, est un site de 80 000 kilomètres carrés de paysage lunaire, appelé « la forêt de pierres », où l’art semble daté d’il y a 4 000 à 9 000 ans. Certaines des grandes sculptures d’animaux et de pétroglyphes ont jusqu’à 12 000 ans.
La zone est particulièrement célèbre pour ses peintures de silhouettes à « tête ronde » découverte et publiées par l’archéologue français Henri Lhote.
À Djanet, on peut voir dans un abri fait de pierres de sable peintes, ces représentations de personnages à « tête ronde ». Certains semble flotter ou en train de nager dans l’espace.
A Tadrart se trouve la peinture d’un homme blanc, assis les jambes croisées au milieu d’hommes de race noire. Il porte un sombrero, des chaussures et des habits. Il tient un bâton à la main, qui pourrait aussi bien être un instrument de musique.
La peinture suivante de la période bovidienne d’Algérie montre des animaux domestiques, un chien, un couple de personnes assises et un chasseur avec un arc.
Maroc
Dans ce pays, les meilleurs exemples d’art se trouvent dans le Sahara, proche des monts de l’Atlas, dans la région du fleuve Drâa. Les pétroglyphes se caractérisent par des lignes profondes et fines. La gravure la plus ancienne est estimée à 5 000 ans.
Certaines des œuvres sont classées de la période du Cheval (ou période caballine), d’il y a 3 000 ans et de la période du chameau (ou cameline), qui commence il y a 2 100 ans. Dans beaucoup d’endroits, on trouve des gravures d’armes en métal, uniques en Afrique du Nord.
Libye
Les montagnes de l’Acacus au Sud-Oest de la Libye, dans le Sahara, une région connue sous le nom de Fezzan, sont la continuité géologique du Tadrart au Sud-Est de l’Algérie. Le Tadrart et l’Acacus sont classés au patrimoine de l’humanité.
Il y a des pétroglyphes de l’époque des chasseurs d’il y a 12 000 ans et les peintures les plus anciennes, comme à Tassili n’Ajjer en Algérie, sont datées d’il y a plus de 8 000 ou 9 000 ans.
À Messak, on trouve également le pétroglyphe aux lignes profondes d’un crocodile étendu et d’un autre petit sans la queue. Une vache est représentée dans la partie inférieure droite.
Version espagnole : Arte rupestre en África del Norte cuenta vivencias de más de 12.000 años
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.