Une trentaine de pangolins vivants ont été découverts « déshydratés et faibles » dans un bus au Vietnam, où cet animal menacé est prisé pour sa chair et ses écailles, ont annoncé mardi la police locale et des défenseurs de l’environnement.
La police vietnamienne a saisi lundi 30 pangolins braconnés entassés dans ce bus dans la province de Ha Tinh (centre). Le conducteur et sa femme, soupçonnés d’avoir illégalement sorti ces insectivores du Laos voisin, ont été arrêtés.
Quatre des animaux étaient déjà morts et nombre des rescapés sont en mauvaise santé, d’après Truong Van Truong de l’ONG Save Vietnam’s Wildlife. « La plupart étaient déshydratés et faibles car ils ont été gardés longtemps dans un espace confiné », a-t-il déclaré à l’AFP.
Les pangolins étaient placés dans des sacs individuels et entassés dans une caisse, où il est possible qu’ils soient restés des semaines avec peu d’eau et de nourriture, a-t-il ajouté. Les animaux seront désormais soignés et les plus forts d’entre eux seront relâchés dans la nature.
Les pangolins se roulent en boule lorsqu’ils sont effrayés, ce qui en fait une proie facile pour les braconniers.
Petit et docile, le pangolin, présent en Asie et en Afrique, est l’animal le plus braconné au monde. Un pangolin sauvage est capturé toutes les cinq minutes sur la planète, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).
Au Vietnam, la viande de pangolin est considérée comme un mets délicat et difficile à se procurer. La médecine traditionnelle utilise leurs écailles pour traiter des allergies et l’impuissance, en raison de leurs supposées vertus médicinales.
Ils proliféraient autrefois dans les forêts du Vietnam mais leur population s’est dramatiquement réduite en raison du braconnage endémique et de la diminution de leur habitat naturel. L’Union internationale pour la conservation de la nature considère l’espèce comme « en danger critique ».
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