Jugés pour des faits de violences à l’égard de fonctionnaires de police, deux jeunes habitants de Villeurbanne aux casiers judiciaires vierges ont bénéficié d’une peine clémente, au grand dam des syndicats policiers.
Ce mercredi, deux Villeurbannais de 19 et 20 ans ont comparu devant le tribunal correctionnel pour des faits de violence à l’encontre des forces de l’ordre.
Le 30 avril, les deux prévenus avaient délibérément décidé de s’affranchir des mesures de confinement en vigueur et s’étaient rendus dans la chambre de l’un de leurs amis hébergé dans un foyer de la commune.
Alertée par le bruit, la direction de l’établissement avait prévenu la police. Une fois sur place, les agents avaient été injuriés et avaient reçu des coups, des projectiles ainsi que des crachats de la part des deux visiteurs.
Selon LyonMag, le résident du foyer dans la chambre duquel ils se trouvaient au moment des faits avait tenté d’arrêter ses compères, en vain. Les deux agresseurs avaient tout de même pu être interpellés par les policiers.
Pendant l’audience qui s’est tenue le 6 mai, les suspects ont présenté leurs excuses aux fonctionnaires de police. L’un des mis en cause a tenté de justifier les faits qui lui étaient reprochés en affirmant qu’il était « tendu » à cause « du ramadan ».
Si le procureur de la République avait requis six mois de prison avec sursis à l’encontre des deux accusés, le tribunal n’a pas suivi ses réquisitions, infligeant aux prévenus un simple stage de citoyenneté. Jamais condamnés auparavant, ils ont pu ressortir libres du palais de justice.
Incompréhension dans les rangs des syndicats policiers
Une décision qui n’a néanmoins pas eu l’heur de plaire aux syndicats policiers, prompts à dénoncer une forme de laxisme de la part de la justice.
« Énième agression contre des forces de l’ordre non sanctionnée. Petit à petit, les policiers ne croient plus en la justice, impitoyable uniquement avec eux », a déploré Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, sur Twitter.
Villeurbanne : ils tabassent et crachent sur des policiers, la #justice leur inflige un… stage de citoyenneté. Enième agression contre des FDO non sanctionnée. Petit à petit, les policiers ne croient plus en la justice, impitoyable uniquement avec eux… https://t.co/81ijKPLHNy
— Linda Kebbab (@LindaKebbab) May 8, 2020
« Dans n’importe quel pays la sanction aurait été tout autre. […] Pas en France. C’est avec des décisions aussi désastreuses que le lien se fissure entre les policiers et la justice », a commenté le syndicat Synergie-Officiers sur le même réseau social.
Dans n’importe quel pays la sanction aurait été tout autre (d’ailleurs ils ne l’auraient pas fait ailleurs). Pas en France. C’est avec des décisions aussi désastreuses que le lien se fissure entre les #policiers et la #justice. #confinement #Covid_19 https://t.co/noFRIETyjN
— Synergie-Officiers (@PoliceSynergie) May 8, 2020
Le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) a pour sa part regretté une « dramatique banalisation des violences contre les forces de l’ordre ».
Dramatique banalisation des violences contres les #FDO #Villeurbanne : ils frappent et crachent sur des #policiers , la justice leur inflige un stage de citoyenneté. https://t.co/LB3oPT4a2i
— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) May 8, 2020
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