Le congé paternité de 28 jours, dont une semaine obligatoire, entre en vigueur à partir de jeudi, une réforme sociétale attendue de longue date qui vise à permettre aux pères de s’investir davantage dans la parentalité et la vie du foyer.
Annoncée en septembre par Emmanuel Macron et votée dans le budget de la Sécu, cette réforme du congé double la durée pour un père d’un enfant à naître ou adopté, à 25 jours plus 3 jours de naissance contre 11 plus 3 actuellement. Dans le cas d’une naissance multiple, sept jours de congés sont ajoutés, soit 32 contre 18 actuellement.
Niveau rémunération : les trois jours du congé de naissance restent à la charge de l’employeur, et les jours restants seront indemnisés par la Sécurité sociale.
Fortes inégalités sociales
Optionnel, le congé paternité est actuellement pris par environ sept pères sur dix, un chiffre qui a peu évolué depuis son instauration en 2002 et dissimule de fortes inégalités sociales : 80% des salariés en CDI y ont recours, contre moins de 60% en CDD.
« Ce n’est pas qu’une question d’envie des pères, il y a encore de nombreux freins psychologiques notamment vis-à-vis de l’entreprise », estime la psychothérapeute Isabelle Filliozat, vice-présidente de la « Commission des 1000 premiers jours » qui avait recommandé au gouvernement de porter ce congé à neuf semaines.
Selon elle, cette réforme devrait « inciter davantage de pères à le prendre » car « la semaine obligatoire pourra les aider dans leurs négociations avec leur patron ». En matière de parentalité, beaucoup se joue dès les premiers jours.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.