La ministre de l’Éducation nationale démissionnaire, Nicole Belloubet, a demandé « sans délai » mardi l’ouverture d’une procédure disciplinaire et la « suspension immédiate » d’une enseignante apparaissant dans une vidéo en ligne en train de violenter une élève de trois ans dans une école à Paris.
« Ces images sont terriblement choquantes et inacceptables dans notre École. J’ai demandé sans délai le lancement d’une procédure disciplinaire, avec une suspension immédiate de la professeure. J’adresse tout mon soutien à la victime et sa famille, qui sont prises en charge », a écrit Mme Belloubet, sur le réseau social X (ex-Twitter).
Ces images sont terriblement choquantes et inacceptables dans notre École.
J’ai demandé sans délai le lancement d’une procédure disciplinaire, avec une suspension immédiate de la professeure.
J’adresse tout mon soutien à la victime et sa famille, qui sont prises en charge. https://t.co/5yUT9SgKM7
— Nicole Belloubet (@NBelloubet) September 9, 2024
Lundi, une vidéo enregistrée par une parent d’élève présente dans la classe et montrant une enseignante asséner un violent coup au niveau du dos à une élève en larmes, dans une école maternelle du XVe arrondissement de Paris, a circulé sur les réseaux sociaux.
Les faits se seraient produits le 3 septembre, à l’école maternelle des Frères-Voisins, selon le Parisien.
Dépôt de plainte
Me Vanessa Edberg, avocate de la famille, a confirmé à l’AFP avoir déposé plainte le 5 septembre dans un commissariat des Hauts-de-Seine pour dénoncer des violences aggravées par trois circonstances : sur personne vulnérable, dans un établissement scolaire et perpétrées par une personne qui réalise une mission de service public.
Selon elle, la fillette de trois ans effectuait sa première rentrée scolaire en petite section et « avait déjà reçu des coups les jours précédents, ce qu’elle avait dit à sa maman ».
« La vidéo a été tournée alors qu’il y avait une autre maman, on sent que l’institutrice se contient », s’est désolée l’avocate.
« La fillette a déjà vu un médecin, va en revoir pour évaluer son ITT. Le premier médecin a évalué son préjudice psychologique à “sévère”, car la fillette ne regarde pas les autres dans les yeux ou en face et refuse de parler de la maîtresse », d’après Me Edberg.
Sollicité, le parquet de Paris a indiqué qu’il n’avait pas encore reçu la plainte.
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